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Pascale Asmar
Crédits
© CHOO Mun Bel

PASCALE ASMAR

Cinéma

  • Liban
From 29 November 2021 to 22 December 2021
Pascale Asmar est lauréate du programme NAFAS, 100 résidences d’artistes libanais en France. Elle a été sélectionnée dans le cadre du dispositif de l’Institut français, conçu en partenariat avec la Région Nouvelle Aquitaine, et sera accueillie en résidence à la Villa Bloch.

La structure hôte

VILLA BLOCH

La Villa Bloch, lieu de résidence d’artistes inauguré en février 2019 par la Ville de Poitiers, est située dans l’ancienne demeure de Jean-Richard Bloch (1884-1947). Intellectuel de la 1ère moitié du 20ème, à la fois polygraphe et pacifiste engagé, il a connu les plus grands : Louis Aragon, Stefan Zweig, Fernand Léger et bien d’autres… L’objectif est de rendre un hommage vivant à la mémoire de Jean-Richard Bloch à travers un projet dédié à la création artistique et à la liberté d’expression, qu’il a défendues toute sa vie. Pour mettre en place les résidences d’artistes, le projet culturel s’appuie sur différents partenariats : ICORN (réseau international des villes-refuges), Cité internationale des arts à Paris, École européenne supérieure de l’image, Poitiers Film Festival, Théâtre Auditorium de Poitiers, Université de Poitiers… Quatre artistes peuvent être accueillis simultanément. Chaque résidence repose sur un temps de création et de médiation.

La lauréate

PASCALE ASMAR - Cinéma

Pascale Asmar est productrice et scénariste. Linguiste de formation, elle a enseigné pendant cinq ans à l’université. Elle s’est dirigée par la suite vers le cinéma en 2015, année où elle a coécrit et produit son premier court-métrage « L’aveugle de la cathédrale ». Elle a bénéficié de formations en production cinématographique localement et à l’étranger. Son premier court-métrage, et le second « Peut-être aujourd’hui... » (2017), ont été projetés dans plus de 60 festivals internationaux, ont été nommés et ont remporté plusieurs prix internationaux (Locked-In Film Festival 2020, 16e Festival du Film Court 2018, Chitrapushp International Short Film Festival 2018, 13e We Care Film Festival 2016, 15e Uhvati Film Festival - Seize the Film 2017, 32e Alexandria Mediterranean Countries Film Festival 2016…). En 2018, elle a cofondé MovieTailor Pictures, une boîte de production basée à Beyrouth.

Le projet de résidence

RAFIK HANNA

« Rafik Hanna » (Camarade Hanna) est un projet de film pensé en deux temps : un court et un long métrage. Le court métrage servira d’exploration artistique ainsi que de pilote pour le financement et la promotion du long métrage. « Rafik Hanna » a bénéficié d’un accompagnement dans le cadre du programme Jump In du Festival du film de Poitiers. Le projet est actuellement en phase d’écriture et de recherche dans le cadre de la résidence à la Villa Bloch.

Hanna, un septuagénaire libanais issu d’un village au Sud du Liban, est gérant d’une salle de cinéma dans son village natal. Sa vie bascule quand il est arrêté pour des faits qu’il n’a pas commis. « Rafik Hanna » (camarade Hanna) tel qu’il est connu disparaît du jour au lendemain sans laisser de traces. Sa famille entame une recherche désespérée afin de le retrouver, sans succès. Hanna se trouve incarcéré dans un camp de prisonniers palestiniens. Incapable de survivre la torture quotidienne et de s’évader physiquement, il décide de s’évader mentalement en recréant une expérience cinématographique particulière au sein du camp de détention.

Ce projet s’inspire d’un personnage issu de la famille de l’artiste et de faits réels. Il s’agit de l’oncle maternel, gérant d’une salle de cinéma au Sud du Liban, qui fut kidnappé par les forces israéliennes au lendemain de l’invasion israélienne du Liban. Cependant, bien qu’ayant eu lieu durant la guerre, l’histoire ne se focalise pas sur cet épisode de l’Histoire. L’artiste et sa réalisatrice, Nadine Asmar, avec qui elle travaille en binôme depuis 2015, souhaitent s’affranchir de la narration dominante relative au traumatisme de la guerre et sonder les tréfonds d’un personnage en chair et en os dont l’aventure, au cinéma comme au sein du camp des prisonniers d’Anssar, a été fictionnalisée. À travers ce film dont la vision artistique s’inspire du néo-réalisme italien, Pascale Asmar souhaite relater des histoires qui ont été occultées par les traumatismes et les affres de la guerre et rendre un hommage tacite au cinéma.

En images

Villa Bloch (vue du parc) © Yann Gachet
Inauguration de la Villa Bloch © Yann Gachet
Affiche officielle de "L'Aveugle de la Cathédrale" © Nadine Asmar
Affiche officielle de "Peut-être aujourd'hui..." © Nadine Asmar
Pascale Asmar © CHOO Mun Bel