Dada Khanyisa
Biographie
Dada Khanyisa vit au Cap et a obtenu une licence en beaux-arts à la Michaelis School of Fine Art de l'Université du Cap en 2016, après avoir étudié l'animation traditionnelle et numérique à l'Institut national des médias électroniques d'Afrique du Sud.
Bambi'phone, la première exposition personnelle de l'artiste, a eu lieu à Stevenson au Cap en 2018, et la seconde Good Feelings a eu lieu à Johannesburg en 2020. Dada Khanyisa a participé à des expositions collectives, notamment HI-STORYTELLING à Sfeir-Semler, Hambourg (2021) ; Mixed Company à Norval Foundation, Le Cap (2021) ; Heroes : Principles of African Greatness au Smithsonian National Museum of African Art, Washington, DC (2019) ; 9 More Weeks and Both, and à Stevenson, Johannesburg (2018) ; et A Painting Today à Stevenson, Cape Town (2017).
En 2017, Dada a produit Afropolitan Tea Party, une peinture murale à Constitution Hill, Johannesburg, commandée pour donner à ce site historique un attrait contemporain. Dada a remporté le prix Simon Gerson à l'UCT en 2016, et a réalisé une résidence d'artiste à Fountainhead Residency à Miami en 2018.
Projet de résidence
Dada développera un ensemble d'œuvres intitulé "COUSINS et parents éloignés", il s'agit d'une étude visuelle approfondie sur les relations entre les personnes. L'usage contemporain du mot "cousin" ne fait pas seulement référence aux personnes avec lesquelles nous partageons des grands-parents, mais il englobe également toutes les relations étroites que nous choisissons d'entretenir. Certains amis restent assez longtemps pour obtenir l'étiquette "famille" ("fam") et d'autres fois, nous appelons affectueusement des inconnus "fam" en signe de bonne volonté. La familiarité est également soulignée par la similitude des styles vestimentaires, l'intérêt partagé de garder nos téléphones chargés et les shots de tequila que nous descendons avec des citrons.
Dans un sens plus large, Dada s'intéressera aux facteurs qui font que nos habitudes et nos modèles se chevauchent dans des villes multiculturelles comme Paris. Le projet est motivé par le constat que "nous ne sommes pas si différents" lorsque l'on arrive en territoire étranger. C'est d'autant plus vrai lorsque le territoire possède des immeubles similaires, un système de transport rapide et des habitants qui apprécient le café avant 10 heures du matin. Dada s'intéresse particulièrement à ces chevauchements et à la manière dont ils nous suggèrent d'écouter la même musique, d'apprécier l'odeur du petrichor et de faire une sieste lorsque nous sommes attaqués par la fatigue.
Pour ce projet particulier, la curiosité pour la composition socio-politique de Paris sera explorée. En observant les gens et en s'engageant socialement, Dada créera des œuvres qui tracent une ligne entre les villes sud-africaines et la scène sociale parisienne.