Maryam Firuzi
Biographie
Née en 1986, l'artiste iranienne Maryam Firuzi travaille et vit à Téhéran. Bien qu'elle ait suivi une formation universitaire dans le domaine du cinéma, elle travaille également avec le médium photographique. Sa première série Reading for Tehran Streets a été influencée par différentes formes d'art, de la narration cinématographique à la poésie persane, en passant par la peinture. Cette collection, en plus d'une exposition internationale, a reçu le prix Alfred Fried Peace Award en septembre 2018. Maryam Firuzi est également lauréate du prix IWPA2022 avec sa dernière série Scattered memories of distorted future. Son dernier court-métrage "The Provisional Death of Bees" a été sélectionné par une douzaine de festivals de cinéma. Axées sur des thèmes tels que les crises culturelles, les questions de genre et les problèmes d'identité, ses créations sont toutes l'expression de pensées autoréflexives. Son travail a été présenté dans plusieurs expositions et festivals de photographie, notamment au festival de La Gacilly, au Art & Folk Craft Museum aux États-Unis, au KLMP Portrait Photography Festival à Kuala Lumpur, au Musée national de Tirana en Albanie et à l'exposition itinérante de l'IWPA dans des villes comme Dubaï, Beyrouth, Amman, Paris, Singapour, Marseille, Rome et Tokyo.
Projet de résidence
Le projet de résidence de Maryam Firuzi est basé sur ses expériences dans ses précédentes séries de photos en Iran et sur ses voyages à l'étranger et ses collaborations avec des artistes exilés. Des questions se sont formées dans son esprit, qui traitent du lien entre l'héritage de l'artiste et son processus créatif dans un nouveau pays. Comment peut-on encore être influencé par ce que l'on a laissé derrière soi ? Où le passé reflète-t-il le présent ? L'art est-il sans frontières, un langage global qui ne reconnaît pas la couleur, la race, le sexe et la nationalité ? La souffrance de l'exil rend-elle l'artiste plus créatif ?
Dans ce projet, l'artiste, en accord avec ses préoccupations antérieures, qui dans deux séries précédentes remettaient en question la culture et l'art et son rôle dans la société, a l'intention cette fois de dépeindre la situation des artistes immigrés et exilés dans les rues de Paris. Elle rend public l'espace privé de l'artiste au cœur des espaces publics parisiens tels que les rues, les places, les allées, les véhicules, en recréant symboliquement un atelier d'artiste ou un espace de travail multi-artistes dans les rues de Paris avec des murs imaginaires et des fournitures d'artiste, et en les photographiant dans cet atelier iconique. Il s'agit d'une métaphore de la vie d'un artiste non censuré et en même temps un artiste sans terre dont le seul but est de créer. Ces artistes sont des peintres, des sculpteurs, des performeurs, des photographes, des cinéastes, des écrivains, des musiciens, des artistes multimédias et des chanteurs.