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Karin Schlageter
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Karin Schlageter

  • Japon
Du 28 décembre 2020 au 28 décembre 2022
Karin Schlageter est lauréate 2021 du programme de résidences de l’Institut français à la Villa Kujoyama.

Biographie

Diplômée du Master « Arts et Langages » de l’EHESS en 2011, Karin Schlageter (*1988, FR-CH) est commissaire d’exposition indépendante. De 2010 à 2018, elle est membre du comité de rédaction de la revue française de « cultural studies » Poli-politique de l’image. En 2013-2014, elle est en résidence au sein du programme Le Pavillon Neuflize OBC au Palais de Tokyo à Paris. En parallèle de son activité de commissaire d’exposition, elle a travaillé dans plusieurs galeries d’art contemporain, entre autres : Mehdi Chouakri, Berlin, Samy Abraham, Paris, et Bugada & Cargnel, Paris. De 2017 à 2019, elle travaille régulièrement pour le CACC – Centre d’art contemporain Chanot, Clamart (92). En 2019 elle est directrice par intérim du centre d’art contemporain Les Capucins à Embrun (05). En 2020 elle est lauréate d’une bourse de recherche du Cnap en association avec la Cité internationale des arts à Paris.

Projet de résidence

Les pistes perdues / le temps retrouvé. Être artiste et faire monde dans le Japon contemporain

« Les pistes perdues / le temps retrouvé » est un projet de recherche qui s’articule autour des héritages du vernaculaire et des arts traditionnels dans la création contemporaine Japonaise à partir de la question cruciale : « Comment (se) figurer le monde ? ». Cette formule suggère le principe de performativité des propositions artistiques et poétiques, l’idée que l’art permet de rendre tangibles les virtualités à même le monde, voire de les réaliser. L’approche privilégiée ici, s’appuie sur une anthropologie « élargie » aux végétaux, aux animaux, au monde minéral, facilitée par la souplesse du concept de « sujet » dans la langue et la culture japonaise. Comme celui-ci n’y est pas l’apanage de l’humain, il rend l’opposition « nature/culture » (si chère à la tradition philosophique occidentale) absolument caduque, et permet ainsi de renouer avec notre capacité à s’intégrer au monde, à être dans et avec le monde, à y participer, à être attentif à sa respiration. La mise en œuvre de ce principe se produit dans la (ré-)appropriation de nos environnements par la création artistique, ainsi que dans la préservation et la transmission des savoirs liés à ceux-ci, c’est-à-dire en faire usage, et ainsi passer de spectateur à acteur. L’intérêt pour le vernaculaire se trouve aujourd’hui réactualisé par l’urgence climatique – non pas dans l’idée d’un patrimoine figé, étatique ou politique, mais plutôt celle d’un patrimoine commun, façonné par les artistes et par le temps. Et ce passage à l’acte ne se produit pas dans la solitude. Au contraire, il découle de la mise en commun des mémoires et leur prise de forme collective dans le contemporain.

Vue de l’exposition « Bovis à 13.000 » d’Eric Giraudet de Boudemange, centre d’art contemporain Les Capucins, 2019 © f.deladerrière
Vue de l’exposition « Bovis à 13.000 » d’Eric Giraudet de Boudemange, centre d’art contemporain Les Capucins, 2019 © f.deladerrière
Vue de l’exposition « Marble Canyon » d’Hippolyte Hentgen, centre d’art contemporain Les Capucins, 2019 © f.deladerrière
Vue de l’exposition « Marble Canyon » d’Hippolyte Hentgen, centre d’art contemporain Les Capucins, 2019 © f.deladerrière
Vue de l’exposition « Pourquoi marcher quand on peut danser » de Cécile Bouffard, en présence de Camille Vivier, avec une note de Clara Pacotte et un son de Livio Mosca, centre d’art contemporain Les Capucins, 2019 © f.deladerrière
Vue de l’exposition « Pourquoi marcher quand on peut danser » de Cécile Bouffard, en présence de Camille Vivier, avec une note de Clara Pacotte et un son de Livio Mosca, centre d’art contemporain Les Capucins, 2019 © f.deladerrière