Chevalier noir, un film d’Emad Aleebrahim Dehkordi
Publié le 9 novembre 2022
Dans Chevalier noir, Emad Aleebrahim Dehkordi met en scène un récit autobiographique, qui mêle quête de liberté et refus d'un équilibre devenu précaire. Remarqué durant le dernier festival de San Sebastian, ce film a été soutenu par l’Institut français avec la Fabrique cinéma en 2018 puis avec l’Aide aux cinémas du monde en 2019.
Une reconnaissance immédiate
Né à Téhéran en 1979, Emad Aleebrahim Dehkordi a étudié le cinéma à l'Université des Arts de Téhéran, puis au Fresnoy, le Studio National des arts contemporains en France. Il développe, peu à peu, des travaux au sein desquels il mêle films, vidéos et installations. Son premier court métrage, Lower Heaven, obtient une vaste reconnaissance en étant sélectionné dans de nombreux festivals, du TIFF au Festival Premiers Plans d'Angers, en passant par Winterthur. En 2018, il est choisi pour participer à la Fabrique cinéma au Festival de Cannes pour son premier long métrage, Chevalier noir. Parallèlement, il termine son deuxième court métrage de fiction, Cavalière.
Une quête de liberté
Avec Chevalier noir, Emad Aleebrahim Dehkordi s'installe dans le quartier nord de Téhéran, à Shemroon, pour raconter le parcours d'Iman, un jeune homme en pleine crise familiale, qui décide, après le décès de sa mère, de s'opposer à son père acariâtre en partant avec son petit frère, Payar. Pour échapper à une précarité accablante, il tente de s'initier à des affaires où l'argent coule à flots, mais se heurte au monde dévastateur des stupéfiants, qui l'entraîne dans une spirale infernale.
Un récit puissant et authentique
Pour écrire le scénario de Chevalier noir, le réalisateur a puisé dans sa propre vie afin de livrer un récit autobiographique. Avec l'aide de son frère, Babak Aleebrahim, également producteur, il s'est appliqué à retranscrire, dans un récit puissant et authentique, la descente aux enfers d'un héros fougueux. Rempli de nuances et de caractère, le personnage d'Iman porte en lui les déceptions de l'existence, mais conserve une générosité de tous les instants. Dans cette étude des différences de classe, la mise en scène d'Emad Aleebrahim Dehkordi parvient à susciter l'empathie et l'émotion envers des protagonistes éreintés par le poids de la société.
Un film vivement encouragé
Sélectionné pour La Fabrique Cinéma de l'Institut français en 2018, Chevalier noir a bénéficié de cette opportunité afin de rencontrer ses coproducteurs français. Également récipiendaire de l'Aide aux cinémas du monde début 2019, il a été accompagné par cette aide, cogérée par l'Institut français et le CNC. Lors du festival de San Sebastian en 2022, la section New Directors a choisi de montrer en avant-première mondiale Chevalier Noir, soutenu par la Région et le Département de Charente- Maritime en partenariat avec le CNC.
L'Institut français et le film
Emad Aleebrahim Dehkordi a bénéficié du soutien de l'Aide aux Cinémas du monde et de la Fabrique Cinéma pour Chevalier noir.
La Fabrique Cinéma accompagne de jeunes cinéastes de pays du Sud pour faciliter leur insertion sur le marché international du film.
En savoir + sur La Fabrique Cinéma
L'Aide aux cinémas du monde apporte son soutien à des cinéastes étrangers sur des projets de films en coproduction avec la France, qu’il s’agisse de longs métrages de fiction, d’animation ou de documentaires de création.
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