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31, c’est peu - Stig Dagerman (1923-1954), de Christophe Fourvel
Avec 31, c’est peu - Stig Dagerman (1923-1954), l’écrivain Christophe Fourvel revient sur le rapport très intime qu’il entretient avec l’écrivain suédois, dont l'œuvre prometteuse est interrompue par sa mort à seulement trente et un ans. Cette publication fait notamment suite au séjour en Suède de l’auteur en 2021, avec le soutien du programme Stendhal de l’Institut français, désormais remplacé par le programme MIRA - Mobilité à l’International de Recherche Artistique.
Une oeuvre multiforme
Christophe Fourvel naît en 1965 à Marseille. Résidant dans le Doubs depuis quinze ans, il a travaillé au Centre Régional du Livre de Franche-Comté à Besançon et a collaboré avec le théâtre Le Granit et avec la Scène nationale de Belfort. Il anime régulièrement des ateliers d’écriture dans divers théâtres et établissements scolaires, ainsi que dans des prisons, des hôpitaux psychiatriques, ou des centres de long séjour. Depuis 2021, il est directeur de la collection « Le Club des écrivains » aux éditions Mediapop. Il a publié près d’une vingtaine d’ouvrages, et créé plusieurs émissions pour France Culture.
Écrire pour son ami
31, c’est peu - Stig Dagerman (1923-1954) revient sur l’une des figures les plus mystérieuses et fascinantes de la littérature suédoise. Un auteur avec qui Christophe Fourvel entretient un rapport presque viscéral, et sur les traces duquel il a décidé de revenir, allant jusqu’à en apprendre la langue, et à se rendre longuement à Stockholm, sur ses traces. Il en a tiré un livre inclassable, ni essai, ni fiction, où il revient sur le rapport intime qu’il entretient avec celui qu’il appelle « son ami ». Une façon de redécouvrir l'œuvre, souvent sombre et désespérée, de l’auteur du célèbre Notre besoin de consolation est impossible à rassasier (1952), et d’interroger la façon dont elle résonne aujourd’hui avec nous.
Une carrière littéraire interrompue
Stig Dagerman, né en 1923, est un célèbre écrivain et journaliste, engagé politiquement, et qui marque profondément la scène littéraire suédoise dans les années 1940. Pendant une période allant de 1945 à 1949, il publie énormément et connaît le succès. Mais ses doutes, son obsession pour la mort et le suicide le poursuivent. Par la suite, il interrompt entièrement son travail d'écriture, et à l'automne 1954, met fin à ses jours. Une grande partie de son œuvre a été traduite en français, et le livre récent que Christophe Fourvel lui a consacré, 31, c’est peu - Stig Dagerman (1923-1954) contient d’ailleurs un court texte inédit.
Une résidence à Stockholm
Bien des années après qu’il ait rencontré l’oeuvre de ce « jeune homme pour lequel j'ai gardé une tendresse immense et qui continue à me toucher », Christophe Fourvel profite d’une bourse Stendhal pour se rendre en Suède et réaliser un projet de longue date : écrire sur Stig Dagerman. Une résidence en plein confinement, pendant laquelle il enregistre également de nombreux sons qui serviront de matière à Mon ami Stig Dagerman, émission diffusée cet été sur France Culture. On y retrouve des éléments de son livre, 31, c’est peu - Stig Dagerman (1923-1954), sorti en librairies en octobre dernier.