d'oeuvrescross
La Mère de tous les mensonges
Cinéma
#542
Oeuvre

2 min

Bénéficiaire de l’Aide aux cinémas du monde, "La Mère de tous les mensonges" sort en France

Dans La Mère de tous les mensonges, récompensé par le prix Un certain regard de la mise en scène au dernier Festival de Cannes, Asmae El Moudir interroge ses origines familiales à travers les émeutes du pain de Casablanca. De la fiction à la réalité, elle crée un film percutant, où son histoire personnelle rencontre l’histoire nationale. Le film est à découvrir dans les salles de cinéma françaises dès le mercredi 28 février. 

© Insight Films
cross

Une cinéaste aux multiples casquettes

Réalisatrice, scénariste et productrice, Asmae El Moudir est née en 1990 à Salé au Maroc. Après avoir effectué des études en cinéma documentaire à l’Université Abdelmalek Essaâdi, elle obtient un master en production à l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISCA) de Rabat. En 2013, elle intègre l’Université d’été de La Fémis où elle réalise Mémoires anachroniques ou le couscous du vendredi midi. Alors qu’elle enchaîne les courts métrages sans trouver de producteur, elle décide de créer sa propre société de production et réalise, en 2020, son premier long métrage documentaire, La Carte postale. L’année suivante, elle dirige La Mère de tous les mensonges, qui obtient le prix Un certain regard de la mise en scène au Festival de Cannes 2023. 

cross

Une pertinente quête de vérité

Entièrement réalisé, écrit, produit et monté par sa réalisatrice, Asmae El Moudir, La Mère de tous les mensonges revient sur la grève du pain qui a eu lieu au Maroc en 1981. Sévèrement réprimée, elle reste un moment tragique de l’histoire du Maroc, mis en lumière à travers les témoignages de différents membres de sa famille. Sous la casquette de fille et de scénariste, la cinéaste explore les mensonges familiaux dans une quête de vérité portée par sa propre voix. De son point de vue d’enfant à celui d’adulte, elle plonge au cœur d’un mélange entre fiction et réalité pour se réapproprier son identité.

cross

Un mélange habile de réalité et de fiction

À l’origine de La Mère de tous les mensonges se trouve la grand-mère d’Asmae El Moudir, qui interdisait la création d’images et de photographies. Pour y remédier, elle choisit, avec son père Mohammed, d’ouvrir un atelier afin de fabriquer des figurines miniatures en argile, aptes à recréer la rue de son enfance dans le quartier de Sbata à Casablanca. Par cette enquête sur l’histoire de sa famille, elle rend compte de l’histoire collective du quartier durant les émeutes du pain de 1981 à Casablanca et les massacres d’habitants qui ont été perpétrés. 

cross

Un film récompensé au Festival de Cannes

Présenté en première mondiale au Festival de Cannes 2023, La Mère de tous les mensonges a remporté le prix Un certain regard de la mise en scène en 2023. Il a été suggéré en tant que film marocain pour le meilleur long métrage international à la 96e cérémonie des Oscars et a terminé dans la short list des 15 derniers films sélectionnés. Diffusé dans les salles françaises à partir du 28 février, il est soutenu par l’Aide aux cinémas du monde, qui accompagne les collaborations entre cinéastes étrangers du monde entier et professionnels français. 

cross
L'Institut français et le film

Le film a bénéficié de l’Aide aux cinémas du monde, une aide sélective cogérée par le Centre national du cinéma et de l’image animée et l’Institut français, réservée à des projets de long métrage de fiction, d'animation, ou de documentaire de création destinés à une première exploitation en salle de spectacle cinématographique.

En savoir +