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Attraction, de Johann Le Guillerm
Cycle ? Spectacle en mouvement ? Réflexion sur l’équilibre et le monde ? Attraction est une œuvre protéiforme, aux confins de la science et du cirque, portée par l’âme magique de son créateur.
Johann Le Guillerm
Fils d'un sculpteur et d'une céramiste, à la fois acrobate, clown et inventeur, Johann Le Guillerm n’a que 16 ans lorsqu’il intègre la première promotion du Centre national des arts du cirque, créé en 1985 à Châlons-en-Champagne. Alors qu'il a du mal à trouver sa place dans le système scolaire, il trouve dans la pratique du cirque un moyen de grandir. D’abord en accompagnant Archaos et La Volière Dromesko, au début des années 1990, puis en fondant sa compagnie Cirque ici, en 1994 et son premier spectacle solo, Où ça ?
Après avoir obtenu le Grand prix national du cirque en 1996, il entame une période de réflexion qui l'amène à la conception, en 2001, de son ambitieux projet : Attraction.
Le rire et la gravité
Attraction n’est pas, à proprement parler, un spectacle, mais plutôt une proposition, composée de plusieurs œuvres qui viennent s'éclairer les unes les autres. Elle se décline en spectacles – Le Pas Grand-Chose, conférence-performance dans laquelle Le Guillerm décortique son art –, mais aussi en objets exposés en plein air – Les Architextures, structures défiant les lois de la gravité – ou en performances dans des lieux insolites.
Au cœur de cet ensemble, brille Secret (temps 1 et 2), spectacle ludique sur piste, où l'artiste se fait acrobate, jongleur ou cavalier pour expérimenter l’équilibre sous toutes ses formes.
Un atelier-laboratoire
La particularité d’Attraction est de se prolonger dans le temps, de ne pas connaître de forme établie. Johann Le Guillerm définit cette série d’œuvres comme une suite d’expérimentations nées d’un désir : « repenser mon environnement par moi-même et partager le fruit de mes recherches ».
Johann Le Guillerm conçoit les objets de chaque spectacle ou installation au sein de son atelier-laboratoire. Des machines poétiques comme la « Jantabuée » (une roue qui avance grâce à la buée) ou le « Tractochiche » (une bicyclette activée par la fermentation des pois chiches) sortent toutes de la tête et des mains de l’artiste.
Tour(s) du monde
Le projet Attraction est né lors d'un tour du monde entrepris par Johann le Guillerm entre 1999 et 2000. Équipé d’un fil de funambule, il part en Afrique, en Australie et en Amérique du Sud à la rencontre de communautés isolées ou de personnes ayant subi des traumatismes. Confronté à des cultures différentes, il travaille sur le déséquilibre et enrichit sa pratique de circassien.
Au fil des années, Attraction devient aussi un lieu d'échange avec le public, certaines œuvres qui composent l’ensemble étant créées pendant les tournées en France (à Nantes ou Marseille) comme à l’étranger (à Copenhague ou Buenos Aires).

Attraction – et notamment son dernier volet en forme de conférence-performance, Le pas Grand-Chose –, est soutenu par l’Institut français, en partenariat avec la Ville de Paris.
L’Institut français s’associe à 21 collectivités territoriales pour le développement des échanges artistiques internationaux.
En savoir + sur les programmes d'aide à projet en partenariat avec les collectivitiés territoriales.