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Aurore, de Marlies Pöschl
Entre science-fiction et documentaire, le film Aurore nous renvoie aux failles et aux utopies abandonnées de notre époque.
Filmer entre Vienne et Paris
Artiste, vidéaste et co-créatrice de la plateforme numérique Golden Pixel Cooperative, l’autrichienne Marlies Pöschl a étudié à l’Académie des beaux-arts de Vienne (Autriche), où elle enseigne aujourd’hui. Son travail singulier, régulièrement présenté lors de festivals internationaux (Edinburgh International Film Festival au Royaume-Uni, Berlin Short Film Festival en Allemagne, Cinéma Vérité en Iran…), invente une forme hybride entre documentaire et science-fiction qui alterne performances, vidéo-installations et projets participatifs in situ, faisant notamment intervenir des interprètes non-professionnels.
Que puis-je faire pour vous ?
Une voix au timbre semi-robotique rappelant celle de Siri nous accueille en demandant : “Que puis-je faire pour vous ?”. Marlies Pöschl, dans son court-métrage de 20 minutes, Aurore, met en scène une assistance vocale bienveillante, dévouée au seul confort et bien-être des résidents d’une maison de retraite.
La question du numérique
Marlies Pöschl utilise les contextes, les territoires et les lieux dans lesquels elle intervient comme autant de “cadres”. Pour ce court-métrage, l’artiste a notamment travaillé avec des élèves d’une école primaire, des lycéens et des résidents d’une maison de retraite, et elle a collaboré avec le compositeur Peter Kutin et l’artiste vocale Agnes Hvizdalek.
Jouant avec différents codes esthétiques, Aurore mêle film expérimental, documentaire et film publicitaire pour évoquer notre rapport, ambivalent et complexe, à la technologie. Cette œuvre poétique et dystopique aborde sous un angle éthique la question du soi, des corps et des âmes, dans nos sociétés qui deviennent de plus en plus dépendantes de l’intelligence artificielle.
De la résidence à la Biennale
Réunissant professionnels et non-professionnels de plusieurs générations, Marlies Pöschl a conçu Aurore durant sa résidence au CAC Brétigny en 2018 et à la Cité Internationale des arts de Paris, et l’a présenté l’année suivante, en 2019, en avant-première à la Biennale de Vienne en Autriche.

Aurore, a été réalisé en 2018, dans le cadre d’une résidence effectuée à la Cité internationale des arts, en partenariat avec le CAC Brétigny, et en collaboration avec l’Institut français.
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