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I print, therefore I am, de Cristina Rosenberg
Dans I print, therefore I am, l’illustratrice Cristina Rosenberg veut rendre hommage à des femmes de l’ombre, ayant travaillé dans le milieu de l’imprimerie. Engagée dans la quête féministe, elle nourrit un projet de création inventif et audacieux.
La passion du dessin
Originaire d’Argentine, Cristina Rosenberg naît en 1987 et vit, jusqu’à ses dix-sept ans, à Pergamino. Elle part, ensuite, pour Rosario, où elle démarre des études de philosophie. Attirée par le dessin, elle décide finalement de s’orienter vers le design graphique et se spécialise notamment dans le métier d’illustratrice, qu’elle exerce en tant qu’indépendante.
Depuis 2017, elle dirige, avec une amie, l’atelier d’impression artisanale Capitana, où elle pratique la risographie et la typographie. Elle travaille, à la fois, pour des artistes et des designers de la ville, mais aussi pour la création de ses propres œuvres. En parallèle, Cristina Rosenberg a cofondé le collectif artistique Cuadrilla Feminista, qui rassemble dix-huit graphistes de la ville.
Une création féministe
En résidence à la Cité internationale des arts, à Paris, l’artiste a imaginé le projet I print, therefore I am. Accueillie au printemps 2021 dans la capitale, la jeune illustratrice souhaitait mêler design, typographie, gravure et impression pour cette création inédite. À travers cette installation, elle veut mettre en lumière le rôle omniprésent des femmes dans le milieu de l’imprimerie. Comme elle le fait également dans son collectif artistique, Cristina Rosenberg y évoque l’importance de ces figures essentielles, tout en essayant de susciter le débat et la remise en question du public.
Réhabiliter des voix méconnues
Dans I print, therefore I am, l’illustratrice remet, au premier plan, plusieurs artistes féminines et ouvrières ayant évolué toute leur vie dans le monde de la typographie et de l’imprimerie. Afin de les réhabiliter, elle les extirpe des tréfonds de l’histoire pour leur rendre hommage et faire connaître leurs voix. Durant son séjour à Paris, Cristina Rosenberg s’est longuement consacrée à la recherche d’éléments historiques, mais aussi environnementaux, pour documenter, le plus justement possible, le quotidien de ces femmes. Dans cette perspective où elle collabore avec des graphistes féministes contemporaines, elle crée un caractère expérimental afin de redonner leurs lettres de noblesse à ces personnalités méconnues.
À la conquête de l’Europe
Depuis ses débuts, le travail de Cristina Rosenberg connaît une reconnaissance de plus en plus large. Tandis qu’elle anime des ateliers d’audiovisuel, de bande dessinée et d’art pour enfants, elle expose régulièrement ses œuvres dans sa ville de cœur, Rosario. Entre le Jardin des Enfants, l’Estudio Lapin ou le Club de Fun, elle participe également à des séminaires pour l’Université Rosario Libre. Sa résidence à la Cité internationale des arts de Paris lui ouvre désormais les portes du continent européen.
Lauréate du programme de résidences de l'Institut français à la Cité internationale des arts, Cristina Rosenberg a effectué sa résidence à Paris en 2021.
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