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Jack (Part I), de Mathias Chelebourg
Qui n’a pas rêvé de posséder un haricot magique et de gravir ses feuilles pour atteindre les cieux ? Mathias Chelebourg vous en offre l’occasion avec une expérience immersive qui touche à l'ouïe, la vue, le toucher et l'odorat. Un détournement virtuel du conte populaire anglais Jack et le Haricot magique.
Un touche-à-tout passionné
Mathias Chelebourg est un auteur et réalisateur français travaillant autant sur des projets cinématographiques courts que des longs-métrages, fictions audiovisuelles, publicitaires et technologiques. On lui doit notamment le documentaire en réalité virtuelle The Real Thing VR (coréalisé avec Benoit Felici et sorti en 2018) et Alice, The Virtual Reality Play (coréalisé avec Marie Jourdren et sorti en 2017) qui plonge le spectateur dans l’univers ubuesque de l’œuvre de Lewis Caroll. Avec Jack (Part I), il renoue en 2018 avec l’univers qui le fascine : celui des contes.
Un conte revisité en VR
Avec Jack (Part I) Mathias Chelebourg offre la possibilité d’incarner Jack, une petite grenouille élevée par sa mère seule, dans la pauvreté. Un jour que cette dernière vous livre ses derniers sous pour acheter de quoi survivre, vous tombez sur un vendeur peu scrupuleux qui vous convainc d’acheter des haricots, dits magiques. Furieuse de ce mauvais troc, votre mère jette les haricots par la fenêtre : la nuit, la magie opère… Une gigantesque tige pousse et vous permet de partir à la rencontre du géant et de sa femme, dans leur cuisine. A vous de leur échapper pour ne pas leur servir de dîner et ramener à terre la harpe magique.
Un univers au plus près des sens
L’action se déroule dans les marais, et le brouillard. Rien n’est laissé au hasard. Les décors et la colorimétrie s’inspirent de l’univers de Hayao Miyazaki, célèbre auteur de films d’animation. La voix du géant est incarnée par Lupita Nyong’o, actrice oscarisée pour son second rôle dans 12 Years a Slave (2013). Différentes senteurs, créées par un nez à Lyon, accompagnent l’histoire. Le vent est simulé par des ventilateurs, la chaleur par des dispositifs sensoriels : l’utilisateur peut ainsi se brûler les doigts avec une théière. Grâce à des capteurs de mouvements, les gestes des utilisateurs sont répercutés en temps réel dans l’univers de synthèse. Ces derniers influencent ainsi le déroulement de l’histoire. La frontière entre l’espace physique et virtuel est mince, seul le fait de devoir porter un casque VR ramène à la réalité.
Un succès qui ne se dément pas
Jack (Part I) a été présenté en 2018 à Tribeca. Cette œuvre fait suite à Alice, The Virtual Reality Play qui a été promu à la Mostra de Venise, au Phi Centre (Montréal), au Future of StoryTelling (New York), au Festival international du film de Genève (GIFF) et au Dubai International Film Festival innovative Virtual Reality (VR).
Mathias Chelebourg a réussi à convaincre des marques de luxe comme Dior de recourir à la VR pour communiquer. Il a, en outre, réalisé pour la BBC un épisode interactif de la série Doctor Who, The Runaway, en compétition au Festival international du film d'animation d'Annecy en 2019.
Jack (Part I) est présenté dans le Catalogue VR Immersive Experiences, qui référence une sélection d’œuvres originales au croisement de la réalité virtuelle, du spectacle vivant et des arts visuels.
Ce catalogue a pour but de faire découvrir ces nouvelles formes de spectacles et d’expositions, d’en faciliter l’exploitation par les lieux culturels et de divertissement à travers le monde, et de contribuer ainsi au développement d’un marché pour ce secteur émergent.
Retrouvez le catalogue VR Immersive Experiences ici