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Le pont flottant des rêves
Livre
#501
Oeuvre

2 min

Le pont flottant des rêves, un livre de l’ancienne résidente de la Villa Kujoyama Corinne Atlan

Traductrice des plus grands auteurs japonais depuis des décennies, Corinne Atlan évoque dans cet ouvrage très personnel son rapport à la littérature, à l’activité de traduire et à la culture japonaise. 

© La Contre-Allée
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Traductrice et autrice

Diplômée de l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales, Corinne Atlan enseigne le français au Japon et au Népal, tout en débutant dès 1990 une activité de traductrice. C’est ainsi qu’elle a fait découvrir au public français près de soixante œuvres japonaises, parmi lesquelles des romans et des nouvelles d’Haruki Murakami, Hitonari Tsuji ou Sôseki Natsume, ainsi que de nombreux poèmes et des pièces de théâtre. En parallèle, elle publie plusieurs ouvrages personnels. Elle est ainsi pensionnaire à la Villa Kujoyama en 2003 pour son roman Le Monastère de l’aube (Albin Michel).

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Passeuse entre deux mondes

Corinne Atlan a déjà publié plusieurs ouvrages sur le Japon et sur la traduction, en reliant souvent les deux sujets, comme dans Entre deux mondes (2005) et dans son plus récent Japon, l'Empire de l’harmonie (2016). Avec ce nouveau livre au ton très personnel, l’autrice et essayiste revient sur son rapport à la traduction, en évoquant ses débuts dans ce milieu et sa découverte émerveillée de certains auteurs. Ici, les anecdotes personnelles se mêlent à des réflexions plus théoriques sur la pratique de la traduction, qui est ici abordée à travers le prisme de l’altérité et du passage entre deux univers aussi lointains qu’ils sont intimement connectés. 

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À la fois personnel et théorique

Le « pont flottant », ce motif récurrent dans l’art et la poésie japonaise, sert ici de métaphore pour dire une destinée qui s’est construite à cheval entre deux mondes qui s’imbriquent à travers le prisme de la littérature. En résulte un ouvrage qui a pour principal moteur, selon les dires mêmes de la principale intéressée, « la motivation d’affiner et de rendre plus lisible le Japon et un certain art de vivre asiatique ». Une écriture qui fonctionne par fragments et qui, si elle s’appuie parfois sur la pensée de ses prédécesseurs en matière de traduction, aboutit surtout à un passionnant essai en forme d’autoportrait. 

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Littérature-monde

De l’aveu de Corinne Atlan, c’est sa résidence à la Villa Kujoyama en 2003 qui s’est révélée décisive dans le virage qu’elle a progressivement entamé entre sa carrière de traductrice et celle d’auteure. C’est d’ailleurs à la suite de ce séjour qu’elle s’installera au Japon, où elle vit désormais une partie de l’année, à Kyoto. À l’occasion de la sortie du Pont flottant des rêves, elle a d’ailleurs multiplié les interventions autour du Japon et de la traduction, notamment à la Maison de la culture du Japon à Paris. 

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L'Institut français

La Villa Kujoyama est un établissement artistique du réseau de coopération culturelle du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Relevant de l’Institut français du Japon, elle agit en coordination avec l’Institut français et bénéficie du soutien de la Fondation Bettencourt Schueller, qui en est le mécène principal. 

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