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Lucha libre, de Méryll Ampe
En cours de réalisation, Lucha Libre, installation lumineuse et sonore de Méryll Ampe, explore l’univers de cette forme de catch extrêmement populaire au Mexique, dans tout ce qu’elle a de théâtral et de folklorique.
Sculptrice de sons
Diplômée de l’École Boulle (sculpture sur bois, 2005), Méryll Ampe a depuis emprunté quelques chemins de traverse, étudiant d’abord au Conservatoire Georges Bizet puis à l’École nationale supérieure d'arts de Paris-Cergy,.
Son obsession ? La « matérialité des sons » et leur atmosphère, qu’elle donne à voir à travers ses œuvres plastiques. Méryll Ampe a ainsi saisi le rythme d’une batterie dans un bas-relief en plâtre (Partition, 2009), les variations d’un haut-parleur dans un récipient (Vibrations, 2012) ou encore l’évocation d’un chant d’oiseau dans un cercle sculpté (Le Chant du merle, 2010).
Rythme(s) d’un sport
Pour son installation Lucha libre, Méryll Ampe souhaite « questionner le jeu théâtral, le mouvement et le rythme de la Lucha Libre ». Pour ce faire, elle reproduit la forme d’un ring à travers une installation lumineuse conçue en collaboration avec l’artiste Jimmy Boury.
Cette architecture de lumière est associée à une composition sonore, qui retransmet le rythme d’un match de catch et l’effervescence du public passionné. « L’auditeur est immergé dans un espace où circule l’énergie sonore d’un match », résume l’artiste.
La possibilité d’une immersion
C’est grâce au field recording, ou enregistrement de terrain, que Méryll Ampe réussit à traduire l’atmosphère d’un match de Lucha Libre : l’artiste a enregistré les sons de différents combats afin de les compiler dans une composition immersive.
L’installation est dotée de deux cercles d’enceintes, qui permettent de ressentir les espaces du ring et de l’arène. Le tout, en étant plongé dans une installation lumineuse qui met l’accent sur le kitsch propre à la Lucha Libre. Et qui permet ainsi vivre une expérience qui touche à la fois à la vue, l’ouïe, la perception de l’espace et aux émotions sportives.
Un hommage au Mexique
C’est en 2013 que Méryll Ampe découvre la Lucha Libre à Mexico. Son singulier mélange de sport et de spectacle la fascine. Les matchs « prennent des airs de théâtre social dans lequel le burlesque rencontre le sport et l’arène devient un espace de catharsis sociale », explique-t-elle.
Méryll Ampe commence alors son travail d’enregistrement lors d’une résidence en 2017. Un an après, l’artiste s’attelle à la création lumineuse, au cours d’une autre résidence, cette fois-ci à Reims. L’achèvement de l’œuvre est prévu pour 2020.
Lauréate du programme Hors les Murs (devenu depuis Sur Mesure), Méryll Ampe a réalisé une résidence à Mexico en 2017. En savoir + sur les programmes de résidence de l’Institut français