Musica mobile 1 : Septième ciel de Pierre-Alain Jaffrennou

Depuis les années 60, Pierre-Alain Jaffrennou se consacre à la recherche scientifique et sonore. En en 1981, il co-fonde avec le compositeur Jean Giroudon GRAME, un laboratoire de recherche en informatique musicale qu'il dirige pendant 4 ans. Toutes ses productions, des pièces classiques comme l'opéra Jumelles en 1989, aux grands spectacles comme L'Homme qui vole (Faust d'Or au festival de Toulouse en 1991) sont des variations sur la mise en espace du son. L'installation Musica Mobile (2001) s’inscrit dans ce mouvement.

Musica Mobile 1 : Septième ciel est une installation musicale et visuelle qui propose une approche inédite de l’espace et du temps.  Propulsés par huit haut-parleurs, des sons continus à l’intensité et à la modulation frénétiques évoluent, livrés à eux-mêmes, au milieu d'images instables animées d'une dynamique propre. Plongé dans cette salle saturée de sonorités virtuelles et anarchiques, le spectateur vit une expérience sensorielle déconcertante qui réveille son imaginaire.

Musica Mobile 1 : Septième ciel fait partie d'un ensemble qui comprend deux autres mouvements : TesKnockOut (2001) et Souffler Jouer (2006). Dans cette installation inspirée par les recherches et créations de Pierre Schaeffer, pionnier de la musique électroacoustique, Pierre-Alain Jaffrennou a composé sa pièce musicale à l’aide du CLCE (Common Lisp Compositional Environment), un programme permettant de calculer, en temps réel, les évolutions d'une partition et de produire une structure sonore imprévisible.

Conçu pour le Festival de Fribourg, Musica Mobile 1 : Septième ciel a d'emblée bénéficié d’un retentissement international. Le travail de Pierre-Alain Jaffrennou, qui mêle innovation sonore et révolution technique, a fait sa renommée de compositeur : ses inventions, comme le dispositif de spatialisation sonore SINFONIE (Puce d'Or en 1985) ou le logiciel Midishare, utilisé par les centres de développement de l'IRCAM et de Sony, sont internationalement reconnus.