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"My Sunshine" de Hiroshi Okuyama, soutenu par l'Aide aux cinémas du monde
Dans My Sunshine, Hiroshi Okuyama esquisse un troublant récit d’apprentissage, où trois personnages se rencontrent sur l’île d’Hokkaido, sur fond de patinage artistique. Avec sensibilité et délicatesse, il capte la fragilité d’un âge difficile et l’évolution des passions à mesure que le temps passe. En salles le 25 décembre, le film a bénéficié du soutien de l’Aide aux cinémas du monde, co-gérée par le CNC et l’Institut français.
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Un cinéaste influencé par Kore-eda
Né en 1996 à Tokyo au Japon, Hiroshi Okuyama a étudié à l’Université Aoyama Gakuin avant de se lancer sur son premier long métrage Jesus, qui dépeint Jésus-Christ comme l’ami imaginaire d’un élève de primaire. Dans ce cadre, il opère comme scénariste, réalisateur, directeur de la photographie et monteur. Le film est reconnu au Festival international du film de Saint-Sébastien 2018, où il remporte le prix Kutxabank des Nouveaux réalisateurs. Volontiers influencé par le cinéma de Kore-eda, le cinéaste présente son second film, My Sunshine, dans la section Un certain regard du Festival de Cannes 2024.
Filmer l’hiver
Hiroshi Okuyama filme l’île d’Hokkaido au cœur de l’hiver, en pleine saison du hockey. Dans une époque glaciale, il sonde, à mesure du temps qui passe, un jeune garçon en admiration devant une patineuse artistique, qui décide de la rejoindre durant ses entraînements et d’évoluer, sur la glace, avec elle. Bientôt entraînés pour le prochain championnat, ils voient, peu à peu, leur relation évoluer alors que le réalisateur tente de capturer la complicité entre des personnages sensibles.
Un sensible récit d’apprentissage
Dans My Sunshine, Hiroshi Okuyama raconte les premiers émois, l’ambiguïté des relations humaines, mais aussi la contradiction entre deux personnages aux antipodes l’un de l’autre. Il met en scène un voyage initiatique sur fond de préjugés sociaux, qui progresse au fil des saisons dans des paysages somptueux. Derrière le récit d’apprentissage, le cinéaste trouve le juste ton et la délicatesse adéquate pour toucher du doigt l’évolution de l’âge et les méandres de la société japonaise.
Un long métrage soutenu par l’Aide aux cinémas du monde
Lauréat du prix Kutxabank dans la section Nouveaux réalisateurs au Festival international de Saint-Sébastien, Hiroshi Okuyama a également reçu le prix de la meilleure photographie au Festival international du film de Stockholm, ainsi qu’au Dublin Film Critics’ Circle pour son premier long métrage, Jesus. Il a, par la suite, présenté My Sunshine dans la section Un certain regard du Festival de Cannes 2024. En salles en France dès le 25 décembre, My Sunshine a été accompagné par l'Aide aux cinémas du monde.
L'aide aux cinémas du monde (ACM) est une aide sélective cogérée par le Centre national du cinéma et de l’image animée et l’Institut français, réservée à des projets de long métrage de fiction, d'animation, ou de documentaire de création destinés à une première exploitation en salle de spectacle cinématographique. Elle peut être accordée avant réalisation, ou après réalisation (pour les projets non retenus pour une aide avant réalisation).