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Réparer les vivants, de Maylis de Kerangal
Livre
#149
Oeuvre

1 min

Réparer les vivants, de Maylis de Kerangal

Avec Réparer les vivants, Maylis de Kerangal écrit le roman d'une transplantation cardiaque. Organe vital ou siège du sentiment amoureux, le cœur, dans tous ses états, est au centre de cette épopée littéraire.

© Gallimard
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Maylis de Kerangal

Après des études d’histoire, de philosophie et d’ethnologie, Maylis de Kerangal est d'abord éditrice jeunesse aux éditions Gallimard, de 1991 à 1996. Son premier roman Je marche sous un ciel de traîne est publié en 2000 et sera suivi de La Vie voyageuse en 2003, Corniche Kennedy en 2008, et d’un recueil de nouvelles, Ni fleurs ni couronnes, en 2006.

 

En 2010, l'écrivaine reçoit le Prix Médicis pour Naissance d’un pont et, en 2012, le Prix Landerneau pour Tangente vers l’Est.

 

En 2014, Réparer les vivants reçoit le grand prix RTL-Lire et le prix du Roman des étudiants France Culture-Télérama.

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De la greffe cardiaque à l’épopée littéraire

Dans Réparer les vivants, Maylis de Kerangal décrit les 24 heures qui suivent la mort accidentelle d’un jeune homme après une session de surf sur une plage du Havre : depuis la difficile tâche, qui incombe aux médecins, d’annoncer aux parents le décès de leur fils et d’obtenir leur accord pour un don d’organes, en passant par le chagrin et l’incompréhension des proches, jusqu’au soulagement de la receveuse, en sursis dans l'attente d'un cœur nouveau.

 

Aussi réaliste que poétique, ce récit de greffe cardiaque devient une épopée littéraire, chorale et intime, où le cœur est envisagé à la fois comme muscle vital mais aussi siège des affects et de l’amour.

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Plongée dans le monde hospitalier

Issu d'une nouvelle écrite en 2007 et d'une série de deuils personnels traversés par l'auteure, Réparer les vivants a nécessité un an de travail à Maylis de Kerangal. Après avoir contacté l'Agence de la biomédecine, elle a pu rencontrer un infirmier coordinateur de greffes, un médecin urgentiste et un spécialiste en transplantation cardiaque de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, service où elle a elle-même assisté à une greffe cardiaque.

 

Salué pour sa maîtrise du vocabulaire technique médical, le roman suit les règles du théâtre classique (unités de temps et d’action). Il est également inspiré par la chanson de geste, où le cœur est symbole de l'amour et le culte héroïque grec – parents et corps médical étant héroïsés par l'épreuve et le récit.

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Du Havre aux bibliothèques européennes

Auréolé de nombreux prix, Réparer les vivants a été adapté au cinéma par Katell Quillévéré en 2016, et aussi au théâtre, par Emmanuel Noblet. Le roman a notamment été traduit en allemand, en espagnol, en italien, en russe, et sa version anglaise Mend the Living a reçu en 2017 le Wellcome Book Prize, qui récompense chaque année un livre « qui évoque avec brio les thèmes de la santé et de la médecine ».

 

Le roman a séduit aussi bien Bill Gates, directeur de Microsoft, qui l'inscrit parmi ses conseils de lecture sur son blog, que les députés européens (« MEP Library Lovers »), qui l'ont sélectionné parmi une liste de 60 titres de la littérature européenne en 2017.

Mend the living (“Réparer les vivants”) ( trailer )
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L'Institut français et le projet

Réparer les vivants a été traduit 13 langues avec le soutien de l'Institut français.

 

Par ses programmes d'appui à la traduction, l'Institut français participe à la diffusion de la littérature de langue française dans le monde entier. 

 

 En savoir + sur les programmes d'appui à la traduction.