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"Siqal, l’antre de l’ogresse", de Mouha Harmel
Livre
#578
Oeuvre

5 min

"Siqal, l’antre de l’ogresse", de Mouha Harmel

Dans Siqal, l’antre de l’ogresse, Mouha Harmel tisse un conte fantastique, qui met en scène les traditions orales et les personnages imaginaires de l’enfance. Lauréat du prix Comar d’or 2023 du roman en langue française, il fait paraître, le 14 mars 2025, une nouvelle édition illustrée du texte, soutenue par le programme “Livres des deux rives”, piloté par l’Institut français. 

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Une révélation tunisienne 

Né en Tunisie, Mouha Harmel est architecte de formation : il est actuellement doctorant chercheur en philosophie à Tunis, en parallèle de ses activités d’écriture. Passionné par l’univers fantastique, il choisit de mettre en lumière les contes traditionnels tunisiens. Au cœur de ses œuvres se rencontrent Djinns, ogres, sorcellerie et mondes parallèles. Auteur de Sculpteur de masques en 2013 et Les rêves perdus de Leyla en 2016, il témoigne de son intérêt pour l’univers d’Haruki Murakami en publiant, en 2021, chez Nirvana, un recueil de réflexions. Siqal, l’antre de l’ogresse est son troisième roman. 

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Un conte fantastique 

Dans Siqal, l’antre de l’ogresse, un père tunisien se rend en pèlerinage et laisse ses quatre filles sous la protection de son aînée et d’un chien magique. Soudain, une tante rejoint les enfants, mais elle se révèle être une ogresse. Avec ce conte-roman, Mouha Harmel raconte les frontières entre visible et invisible en rendant hommage aux traditions orales et aux personnages imaginaires, souvent transmis par les grands-mères aux nouvelles générations. 

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Le choix d’une puissante fiction romanesque 

Siqal, l’antre de l’ogresse brasse une kyrielle d’émotions dans une fiction romanesque, qui entremêle peur, tendresse et cauchemars nocturnes. Au cœur d’un univers aussi imaginaire que spirituel, Mouha Harmel travaille un langage de la sensation et de l’intuition, qui fait la part belle à des créatures parfois menaçantes pour les humains. Alors qu’il évoque, dès le début de son texte, le destin de sa grand-mère, mariée à 12 ans à un homme de 30 ans, il offre à son propos la puissance du symbole, associée à celle de l’aventure. 

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Un talent reconnu

Lauréat du prix Comar d’or 2023 du roman en langue française pour Siqal, l’antre de l’ogresse, Mouha Harmel avait déjà été salué pour Les rêves perdus de Leyla par un prix spécial du jury. Il figurait également parmi les cinq finalistes du Prix Orange pour l’Afrique 2024 durant sa sixième édition. Mouha Harmel propose aujourd’hui une nouvelle édition de son roman, agrémentée par des illustrations de Lassaad Ben Alaya, à paraître le 14 mars 2025 dans le cadre d’une coédition entre les éditions Orients (France) et Déméter (Tunisie), ici soutenue par le programme “Livres des deux rives”, piloté par l’Institut français. 

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Le programme "Livres des deux rives"

Issu du Sommet des deux rives, financé par le Fonds Équipe France du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, le programme Livres des deux rives est piloté par l’Institut français. Sa première phase (2021-2023) impliquait le Maroc, l’Algérie et la Tunisie. En 2024, Livres des deux rives a lancé sa seconde phase et s’est ouvert au Liban et à l’Égypte. 

Ce projet vise à soutenir le dialogue entre les sociétés civiles des rives Nord et Sud de la Méditerranée par des actions de coopération autour du livre. 

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