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Sortie du film "Tótem", soutenu par l'Aide aux cinémas du monde
Dans Tótem, Lila Avilés confirme sa capacité à filmer l’intime à travers un portrait de famille poignant, où elle met en lumière la douceur de l’enfance, le besoin de s’enraciner et la solitude de l’âge tendre. En salles en France le 30 octobre 2024 et récipiendaire du prix du jury oecuménique à la Berlinale 2023, le film a bénéficié du soutien de l’Aide aux cinémas du monde co-gérée par l'Institut français et le CNC.
La révélation d’une cinéaste mexicaine
Née en 1982 à Mexico, Lila Avilés est réalisatrice, scénariste, metteuse en scène et actrice. Après des études en arts scéniques, elle devient comédienne dans des séries télévisées, puis s’illustre comme cinéaste grâce au court métrage Dejá vu en 2016. Deux ans plus tard, elle fonde sa société Limerencia Films avant de réaliser son premier long métrage, La Camarista, la même année. Projeté dans plus de soixante festivals à travers le monde entier, il est sélectionné pour représenter le Mexique aux Oscars 2020, puis aux Goya Awards. Prix du jury œcuménique à la Berlinale 2023, Tótem est son deuxième long métrage.
Une journée particulière
Dans Tótem, Lila Avilés suit le parcours de Sol, une petite fille de sept ans, qui passe la journée chez son grand-père. Alors qu’une fête surprise destinée à son père se prépare, les événements vont bientôt prendre une tournure différente et venir bouleverser l’équilibre familial. Au fur et à mesure de la journée, l’anxiété, les craintes et la pression se déchaînent avec, en toile de fond, la révélation d’une délicate réalité médicale. Dans ce brouhaha d’émotions, Lila Avilés filme, avec justesse, la solitude de l’enfance et le basculement vers les problématiques adultes.
Un film mélancolique et tendre
Forte d’une mise en scène nerveuse, en perpétuel mouvement, Lila Avilés parvient à capter la vie quotidienne et intime d’une famille en proie aux doutes. Devant sa caméra, ce sont trois générations qui se succèdent pour raconter les tourments existentiels et les épreuves à traverser. Finement, elle filme à hauteur d’enfant ces moments de trouble, d’hésitation, mais aussi le rapport aux autres, aux animaux, tout comme l’importance de se sentir chez soi, dans un environnement rassurant. Un second long métrage au rythme particulièrement maîtrisé, empli de tendresse et de douceur.
Une second film primé à la Berlinale
Dès son premier long métrage, Lila Avilés a connu une reconnaissance de son travail avec des présentations en festivals, mais aussi le prix Ariel du premier film, ainsi que l’Œil du long métrage mexicain au Festival international de cinéma de Morelia en 2019. Pour Tótem, elle est sélectionnée à la Berlinale 2023, où elle reçoit le prix du jury oecuménique. le film a bénéficié du soutien de l’Aide aux cinémas du monde, co-gérée par l’Institut français et le CNC. Cette aide permet à des projets de longs métrages de fiction, d’animation ou de documentaire de création d’être accompagnés pour leur première exploitation cinématographique.