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"Viens on danse" : une mini-série d’Arte qui rejoint l’offre Binge de l’Institut français
Première mini-série de la chaîne Arte entièrement destinée à la plateforme TikTok, Viens on danse fait le pari d’une narration audacieuse et survitaminée. Son but : raconter l’histoire des danses urbaines comme le breakdance, le twerk, ou encore le krump.
Référencée sur IFdigital, le site de la création numérique française, Viens on danse a rejoint l'offre de programmation Binge de l'Institut français dédiée à la série courte et digitale.
Un projet collectif
Pour son arrivée sur TikTok, plateforme de prédilection de la nouvelle génération, Arte a choisi d’invester le terrain de la danse et de la culture hip-hop. Viens on danse, ce sont 54 épisodes d’une minute qui épousent les codes des réseaux sociaux pour raconter l’histoire des danses urbaines. Produit par Melocoton Films, la réalisation des six chapitres consacrés respectivement au breakdance, au krump, au popping, au twerk, au waking et au waacking ont été pensés collectivement par des réalisatrices comme Maud Konan, Stéphanie Cazaentre, ou Marilou Poncin. Ils abordent de nombreux thèmes qui résonnent avec le quotidien de la jeunesse française : féminisme, culture LGBTQIA+, ou encore violences policières.
Epouser les codes de TikTok
Les différents épisodes de Viens on danse font intervenir aussi bien des TikTokeurs que des danseurs ou des musiciens issus des différentes scènes urbaines. Pour épouser au mieux les différentes contraintes de cette plateforme, ils oscillent entre comédie et drame. Filmés à la verticale au smartphone, au plus près des corps et des visages, ils adoptent une narration très resserrée, avec des séquences qui ne dépassent pas la minute. Outre un habillage interactif, chaque épisode est porté par une narration très spontanée.
Un casting jeune et très identifié
Pour investir TikTok, Viens on danse fait le pari de coller au plus près aux usages de la plateforme, qui est célèbre pour ses chorégraphies, constamment reprises et réinventées par les TikTokeurs. Incarnée par des acteurs et des musiciens directement issus de la dernière génération, la culture de la danse urbaine est ainsi décortiquée et mise en scène de façon ludique. Le but : retracer l’histoire de ses différentes formes d’art nées de la rue, et les recontextualiser pour offrir à un jeune public des clefs de compréhension face à des esthétiques qui influencent aujourd’hui leurs propres pratiques.
Un véritable succès
Viens on danse est le fruit d’un très long processus, qui démarre dès 2016 au sein d’un FabLab dédié à la formation de jeunes talents, porté notamment par des étudiantes de l’école de journalisme le CELSA. En 2019, le studio de production Melocoton Films développe ultérieurement le concept. Le tournage a lieu deux ans plus tard, porté par une génération de nouvelles réalisatrices et par des figures du réseau TikTok. Financé par Arte, les premiers épisodes sont diffusés en 2021 sur le compte de la chaîne et rencontrent un franc succès, avec un total de plus de 10 millions de vues. Ils s'inscrivent ainsi dans une programmation dédiée au hip-hop et à son histoire.