
Ali Zaraay, photographe en résidence à la Cité internationale des arts
Photographe documentaire au Caire, Ali Zaraay a créé une œuvre anthropologique sur son pays, où il a rendu compte du soulèvement égyptien, mais aussi de la vie quotidienne locale d'une manière novatrice. Désireux d'évoquer les problèmes culturels et sociaux du pays, il tente de valoriser le besoin de collaboration, tout comme l'importance des installations interactives et des expositions publiques. Depuis juillet 2023, il bénéficie du programme de résidences de l’Institut français à la Cité internationale des arts, à Paris.
Publié le 27/09/2023
5 min
Artiste visuel égyptien et photographe documentaire au Caire, Ali Zaraay suit des études dans le programme international de documentaire et de photojournalisme de la Hochschule Hannover 2020. Après une année passée en arts libéraux au CILAS, il a travaillé comme photographe de presse durant neuf ans pour différents journaux égyptiens. Témoin du soulèvement égyptien en 2011, il a découvert, cette même année, sa passion pour le photojournalisme. Il s'est, dès lors, intéressé à couvrir la vie quotidienne égyptienne d'une manière neuve. Tout au long de son périple, il a voyagé dans le Nord, le Sud, ainsi que les villages et les villes d’Égypte pour travailler sur des projets évoquant les problèmes culturels et sociaux du pays.
Depuis 2015, Ali Zaraay travaille sur un projet documentaire au long cours avec les Bédouins nomades d’Égypte, qu'il a transformé en web-documentaire. Il s'intéresse actuellement aux installations interactives et aux expositions publiques, tout en s'engageant dans la conversation et la production créative. Il a récemment fondé « Safena 7 » afin d'offrir un espace de discussions collectives, critiques et pluridisciplinaires, autour de la photographie et des arts visuels en Égypte. Depuis juillet 2023, il a démarré une résidence à la Cité des Arts de Paris.
Les œuvres actuelles d'Ali concernent le changement dans la ville, la démolition, la construction et le déplacement. Il croit en l'importance des outils multimédias contemporains tels que le collage, les installations, les documentaires vidéos, sonores et web, pour compléter la photographie. À travers son projet sur les Bédouins nomades d’Égypte, il adopte une approche anthropologique partagée, où il travaille avec et non sur eux.
Ali Zaraay cherche à valoriser l'importance de la collaboration et partage aujourd'hui un studio d'art et de travail au Caire. Son œuvre est caractérisée par une envie de diffuser le quotidien des Égyptiens, de mettre en valeur la jeunesse et la génération actuelle. Il évoque régulièrement son regret de voir une partie du monde artistique rester superficielle et se contenter d'un regard de classe. L'artiste déplore ainsi une réalité, qui s'abstient de prendre en compte les goûts du grand public.
Le travail photographique d'Ali Zaraay a été mis en valeur par le compte Everyday Egypt, très populaire sur Facebook et Twitter. Il permet de capturer et de partager les moments de la vie quotidienne des Égyptiens. En compagnie de vingt-quatre autres photographes, il a participé à l'exposition Everyday lors de la deuxième édition du festival égyptien de Cairo Photo Week.
En 2021, il a créé l'exposition Land of Unrealized Dreams avec le photographe Ahmad Gaber, qui rend compte de leurs voyages séparés durant la pandémie de Covid-19. Après avoir déménagé dans de nouvelles villes, chacun a rendu compte de cette période à travers un ensemble de clichés aptes à dépeindre l'isolement et l'éloignement. Il est en résidence à Paris du 10 juillet au 4 octobre dans le cadre du programme de résidences de l’Institut français x Cité internationale des arts avec son projet Edit #7 sur la représentation de la ville.
- 2011
2011
Ali Zaraay est témoin du soulèvement égyptien et se découvre une passion pour le photojournalisme.
- 2015
2015
Il commence à travailler sur un web-documentaire avec les Bédouins nomades d’Égypte.
- 2021
2021
Il crée l'exposition Land of Unrealized Dreams avec le photographe Ahmad Gaber.
- 2023
2023
Ali Zaraay entame une résidence à la Cité internationale des arts de Paris.