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Portrait
Danse

Amala Dianor – lauréat 2023 de la Villa Albertine

La notion de transmission est fondamentale dans le hip-hop, les projets de ma compagnie s’inscrivent donc toujours dans cette idée de partage.

Le chorégraphe Amala Dianor est lauréat de la Villa Albertine, la nouvelle institution de la France aux États-Unis créée par le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères et avec le soutien du ministère de la Culture. En duo avec le photographe Grégoire Korganow, leur résidence se déroulera dans trois villes américaines, à la rencontre de nouveaux styles chorégraphiques et musicaux. 

Publié le 25/01/2023

5 min

Né au Sénégal, Amala Dianor arrive en France à l’âge de sept ans. Il entame rapidement une brillante carrière dans le hip hop, qu’il aborde comme un véritable chemin initiatique, marqué par des valeurs de persévérance et de quête de soi. En 2000, il décide de s’orienter vers la danse contemporaine et se forme à l’école supérieure du Centre National de Danse Contemporaine (CNDC) d’Angers. Pendant la décennie suivante, il travaille comme interprète, avant de remporter en 2011 deux prix au concours Reconnaissance pour sa première chorégraphie, Crossroad. L’année suivante, il crée sa propre compagnie. Son solo Man Rec (2014) sera son premier grand succès, suivi par le duo Extension (2014) et Quelque-part au Milieu de l’infini (2016). Suivent des spectacles de plus grande ampleur, comme The Falling Stardust (2019) ou la création collective Siguifin (2022). Amala Dianor a par ailleurs reçu la Médaille de Chevalier des Arts et des Lettres. 

L’approche d’Amala Dianor se caractérise par une forte hybridation des genres, mais aussi par de nombreuses collaborations avec des artistes d’horizons divers, y compris en dehors du monde de la danse. C’est le cas par exemple avec Siguifin, une création collective avec les chorégraphes Ladji Koné, Alioune Diagne et Naomi Fall, pour neuf danseurs du Burkina Faso, du Sénégal et du Mali. La transmission est également au centre de sa pratique, comme en témoigne Wo-Man (2021), une réinterprétation au féminin de son premier solo Mac Rec pensé pour la danseuse Nangaline Gomis. En 2023, c’est avec le photographe Grégoire Korganow qu’il parcourra les Etats-Unis dans le cadre d’une résidence à la Villa Albertine, à la rencontre des nouvelles sonorités qui bouleversent le hip-hop américain. 

Amala Dianor est aujourd’hui artiste associé à de nombreuses institutions majeures, comme avec le Théâtre de la Ville de Paris, la Maison de la Danse de Lyon-Pôle européen de création, les Quinconces-l’Espal, la scène nationale le Mans, le CDCN Guyane, et le Théâtre de Mâcon Scène nationale. Sa compagnie compte déjà dix-huit pièces à son répertoire, largement diffusées en France et à l’international. Encore récemment, sa collaboration avec le photographe Grégoire Korganow, CinéDanse, a été diffusée sur culturebox.fr dans le cadre de Monuments en mouvement et sélectionné parmi les films de danse du catalogue de la Villa Albertine aux Etats-Unis. Une collaboration qui se poursuivra en résidence en 2023 dans les villes d’Atlanta, de Chicago et de Los Angeles. 

  • 2000

    2000

    Amala Dianor entre au Centre national de danse contemporaine d’Angers.

  • 2011

    2011

    Il crée sa première chorégraphie, Crossroad.

  • 2014

    2014

    Man Rec, solo.

  • 2022

    2022

    Siguifin, une chorégraphie coécrite avec Ladji Koné, Alioune Diagne et Naomi Fall.

  • 2023

    2023

    Il sera en résidence à la Villa Albertine avec le photographe Grégoire Korganow.

L'institut français, LAB