Originaire d’Ignalina en Lituanie, où elle est née en 1993, Anastasia Sosunova est une artiste visuelle, qui vit et travaille à Vilnius. Entre 2011 et 2015, elle suit des études à l’Académie des arts de Vilnius et obtient une licence en arts graphiques. Puis, toujours à l’Académie des arts de Vilnius, elle décroche une maîtrise en sculpture. Résolument pluridisciplinaire, son travail mêle vidéo, installation, sculpture et graphisme. Elle s’y inspire d’histoires personnelles et de leurs liens avec des structures culturelles, économiques et spirituelles. Dès 2017, elle présente sa première exposition, Demikhov Dog, à l’Ignalina Culture and Sports Center.

Les années suivantes sont riches en projets avec les créations de Deuxième peau, Barry se promenant lui-même ou encore Diluvial Valleys. En 2022, elle travaille sur une nouvelle exposition, Dance As You Wrestle, qui est programmée au Cell Project Space à Londres, puis présente DIY à Vilnius en 2023 et Ghost Ship à l’Arsenal Gallery de Bialystok en 2024. Elle a déjà eu l’occasion d’exposer ses œuvres dans des lieux renommés, que ce soit au Salzburger Kunstverein, au KIASMA à Helsinki, au Cell Project Space et au BFI Film festival à l’ICA à Londres. Des espaces reconnus comme la 14e Biennale de Kaunas, le Malmö Konstmuseum, le Centre Pompidou à Paris, mais aussi la 14e Triennale de la Baltique à Vilnius lui ont également ouvert leurs portes.

Des récits vécus sont la source des œuvres d’Anastasia Sosunova. Elle emploie un processus de distorsion, où elle peut mêler d’anciennes mythologies, des entités hybrides et la société de surveillance afin de créer des formes alternatives de “folklore contemporain”. Avec ce processus, l’artiste interroge l’existence et la coexistence des foyers en offrant un point de vue critique sur les structures de pouvoir et la psychologie collective. Elle met également en scène le pouvoir des systèmes de contrôle, des traditions et des croyances religieuses pour mieux comprendre comment ils influencent le comportement des individus à notre époque.

Dans ses dernières œuvres, Anastasia Sosunova parle des traditions populaires, de l’identité nationale post-soviétique ou encore de la tension entre l’espace public et privé à l’ère du Covid. Avec ses vidéos, elle mélange recherche historique et fiction créative afin d’étudier, plus en détails, les sentiments de communauté et d’appartenance, encore troubles et parfois difficiles à décrypter.

Anastasia Sosunova a vu son travail être récompensé à de nombreuses reprises. Elle a ainsi été lauréate du prix JCDecaux, reçu au Centre lituanien d’art contemporain et de JCDecaux en 2018. Le Ministère lituanien de la culture lui a également octroyé le Prix de la jeune artiste en 2021. Deux ans plus tard, à Marseille, elle obtient le Prix Marval Collection à Art-O-Rama. 

L’artiste participe à la Saison de la Lituanie en France. Elle est notamment présente lors de la Biennale de Lyon, du 21 septembre 2024 au 5 janvier 2025, ainsi qu’au Kadist à Paris, du 12 octobre 2024 au 5 janvier 2025. On peut également découvrir son univers au Palais de Tokyo du 17 octobre 2024 au 5 janvier 2025, à la Fondation Fiminco de Romainville du 10 novembre au 1er décembre 2024 ou encore au Centre Pompidou, où il figure depuis le 14 septembre 2024.