Chloé Jarry
De l'édition papier à la réalité virtuelle, Chloé Jarry fait partie de celles et ceux qui inventent de nouvelles manières de produire les contenus culturels.
Mis à jour le 30/04/2019
2 min
Dès ses années de formation, Chloé Jarry emprunte un double parcours. D'une part, portée par ses études en sciences humaines, elle s'oriente vers le monde de l'édition ; de l'autre, elle suit un cursus de concepteur-réalisateur à l'école des Gobelins, avec une spécialité multimédia.
Rapidement, ces deux directions se rejoignent avec des projets irriguant l'univers du livre des possibilités du numérique. En 2011, elle intègre la société de production Camera Lucida, couronnant une dizaine d'années d'expérience dans la narration multisupport.
En tant que productrice Nouveaux Médias, elle contribue à faire converger différents modes d'écriture et de distribution pour créer des expériences à la fois innovantes, immersives et signifiantes.
Plaçant la transmission du savoir au centre de son travail, Chloé Jarry fait varier les supports de découverte et de sensibilisation. Le projet participatif Missions Printemps, par exemple, en partenariat avec Arte et le CNRS, explore les possibilités du crowdsourcing : grâce à un site web et une application smartphone, le public contribue à la recherche expérimentale en récoltant des données.
En 2017, elle poursuit ce travail de prospection avec The Enemy, réalisé par Karim Ben Khelifa, une expérience en réalité virtuelle confrontant les utilisateurs aux différents points de vue des combattants dans les conflits armés.
Véritable architecte des projets transmédia, la productrice utilise ces technologies de pointe pour mettre les utilisateurs au centre de dispositifs pédagogiques.
En 2018, elle crée Lucid Realities, studio dédié aux productions immersives culturelles, qui réalise notamment Claude Monet, L’obsession des nymphéas, installé au Musée de l’Orangerie de novembre 2018 à mars 2019.
Il n'est pas rare que les projets transmédia, en raison de leur dimension et de leur complexité, s'appuient sur des collaborations internationales. Faisant suite à Missions Printemps, fruit d'un échange franco-allemand, The Enemy ne déroge pas à la règle et fait l'objet d'une co-production entre plusieurs éditeurs français et l'Office national du film canadien.
C'est justement ce jeu sérieux en réalité virtuelle, réalisé par le photo-journaliste belgo-tunisien Karim Ben Khelifa et bénéficiant de l'expertise technique de D. Fox Harrell, professeur au MIT à Boston, qui assure la reconnaissance internationale de Chloé Jarry.
Traduit en anglais, The Enemy est tout particulièrement salué par la presse anglo-saxonne pour son engagement social et son audace technologique.
- 1998
1998
Chloé Jarry intègre la formation concepteur-réalisateur multimédia de l'école des Gobelins.
- 2011
2011
Elle entre chez Camera Lucida où elle œuvre au développement du département cross média. En tant que productrice, elle veille à ce que les projets se déploient de manière cohérente sur différents canaux, et soient centrés utilisateurs.
- 2012
2012
Missions Printemps, mis en ligne par Arte, mobilise les utilisateurs pour récolter des données scientifiques.
- 2015
2015
L'association PXN, réunissant des producteurs nouveaux médias indépendants, et dont Chloé Jarry est l'un des membres fondateurs, publie dans le journal Le Monde la tribune : « la mutation numérique des industries culturelles et créatives françaises."
- 2017
2017
Le dispositif en réalité virtuelle The Enemy, qui met en scène, entre autres, le conflit israélo-palestinien, est installé à l'Institut du monde arabe à Paris.
- 2018
2018
Chloé Jarry crée le studio de production Lucid Realities, qui produit notamment Claude Monet, L’obsession des nymphéas, installé au Musée de l’Orangerie.
The Enemy, produit par Chloé Jarry et Camera Lucida Productions, est présenté sur culture.vr, plateforme dédiée à la réalité virtuelle proposée par l'Institut français.