Après une maîtrise de droit et un diplôme du CELSA, Claire Hédon intègre en 1987 Radio Bleu, avant de faire ses premiers pas chez RFI avec l’émission Les Unes et les autres. En 2003, elle devient présentatrice de l’émission Priorité Santé, une quotidienne qui rassemble près de 4 millions d’auditeurs en Afrique francophone. Prévention autour de la sexualité féminine, du sida ou du paludisme : l’émission allie utilitarisme et pédagogie pour toucher son public.

Présente à l’antenne jusqu’en 2017, Claire Hédon prend ensuite le poste de responsable des magazines chez RFI. C’est ce long parcours de journaliste qui l’amène, lors d’un reportage en Thaïlande, à découvrir le mouvement ATD Quart monde, un mouvement international qui se donne pour but d’éradiquer la misère, qu’elle rejoint en 1992, et dont elle prend la présidence en 2015.

En tant que présidente d’ATD Quart Monde, Claire Hédon se fait l’avocate de la participation accrue des parents à l’école, et fait de la défense des droits de l’enfant l’une de ses spécialités. Dès 2017, elle devient également membre du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale et du Comité consultatif national d’éthique.

Elle succède en 2020 à Jacques Toubon au poste de Défenseure des droits, à la tête de l’autorité administrative indépendante qui dispose de prérogatives en termes de défense des droits des usagers des services publics, de respect de la déontologie des professionnels de la sécurité, de lutte contre les discriminations, de défense et de promotion de droits de l’enfant et d’orientation et de protection des lanceurs d’alerte. A ce poste, elle s’engage notamment à défendre les droits fondamentaux des mineurs en matière de soins, de justice, d’éducation et de protection sociale, tels qu’ils sont définis dans la Convention internationale des droits de l’enfant.

En 2020, Claire Hédon lance la plateforme antidiscriminations.fr et son numéro gratuit le 3928, qui permet à toute personne de saisir la Défenseure des droits pour signaler des faits de harcèlement, de racisme, ou de violence, selon les critères définis par la loi. Les enfants peuvent également y faire appel directement, disposer d’une écoute et même saisir l’institution, sans l’accompagnement d’une personne majeure. Claire Hédon a en effet de la jeunesse, notamment au travers de la prise en compte de la parole de l’enfant, l’une des priorités de son mandat. Le but recherché étant que l’enfant ou l’adolescent puisse être écouté, cru et soutenu, et qu’il se rende compte qu’il peut être acteur de sa vie et contribuer aux décisions qui le concernent.

En 2020, dans le Rapport annuel consacré aux droits de l’enfant que l’institution publie chaque année, publié en 2020, les services de la Défenseure des droits présentaient ainsi dix-sept recommandations, sur des sujets aussi vastes que la vie dans les établissements scolaires, la mise en œuvre d’une consultation nationale des enfants tous les 2 ans ou la formation des professionnels de l’enfance.