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Image
Denis Darzacq
Crédits
Denis Darzacq © Anna Iris Lüneman
Portrait
Photographie

Denis Darzacq

Une photo exposée doit interroger et non pas seulement déclarer.

Issu du photo-reportage, Denis Darzacq aime déconstruire les images de notre société. Au fil des séries, son travail photographique est devenu une œuvre plasticienne, qui se tourne désormais vers le volume et l'abstraction.

Mis à jour le 25/05/2021

2 min

Né en 1961, Denis Darzacq réalise ses premières photographies, enfant, lors d'un voyage en Italie. Au moment du développement, il découvre que sa pellicule n'a pas été marquée par la lumière et que les souvenirs de vacances ont disparu. Étudiant à L'École Nationale des Arts Décoratifs, il se lance dans la photographie pour poursuivre ces images perdues.

Il entame alors une pratique documentaire. Il suit la scène rock française en réalisant des clips vidéo. Puis il devient photographe de plateau et exerce sur de nombreux longs-métrages, aux côtés de Satyajit Ray, Jacques Rivette, et Chantal Akerman notamment. Il collabore régulièrement avec le quotidien Libération à partir de 1989. Au tournant des années 90, il s'engage dans une démarche photographique plasticienne et devient membre de l’agence VU en 1997.

Denis Darzacq produit de nombreuses séries photographiques, ainsi que des installations vidéo. De la photographie de presse, il conserve un regard aiguisé sur la société contemporaine. À travers ses clichés, il présente une critique des difficultés et des stigmatisations auxquelles se heurtent certains groupes marginaux, en situation de précarité (Bobigny centre-ville, 2004) ou de handicap (Act, 2008-2011).

Il crée des images reposant sur le principe de la disruption : ses séries mettent en scène des corps qui bouleversent l'ordre établi ou pointent les contraintes et les contradictions sociales, de par leurs tenues ou leurs postures (Nu, 2003, La Chute, 2006, Hyper, 2010, Act, 2011). Déjà, Darzacq considère le corps humain comme une sculpture sociale.

Depuis les années 2015, il s'intéresse aux techniques de volumes et de découpages. Il crée des œuvres communes avec la céramiste Anna Iris Lüneman (Doublemix, 2014-15), puis entreprend de photographier ses propres sculptures éphémères. Ses travaux les plus récents continuent ce travail sculptural, par le biais de tirages photographiques découpés et recomposés, à plat et en volume.

Les œuvres de Denis Darzacq sont exposées en France et à l'international, en Chine notamment (Wuhan, Beijing). Il est représenté par la Galerie RX à Paris, ainsi que par la Laurence Miller Gallery à New York et la Soto Gallery à Los Angeles. Son œuvre est également présente dans les collections du Centre Pompidou.

En 2020, la Fondation Matmut propose une rétrospective complète de son travail. En 2021, il expose ses créations les plus récentes à la Galerie RX à Paris. Son film « La Visite – Le Musée du Louvre » est présenté dans le cadre de la 5e édition du « Mois de la Culture française à Cuba » (18-31 mai 2021), manifestation mise en oeuvre par l’Ambassade de France et l’Alliance française à Cuba.

  • 2000

    2000

    Reçoit le Prix Altadis.

  • 2007

    2007

    Reçoit le Premier Prix World Press photo, catégorie Stories Arts & Entertainment.

  • 2012

    2012

    Reçoit le Prix Niépce.

  • 2020

    2020

    Rétrospective à la Fondation Matmut (France).

  • 2021

    2021

    « La Visite – Le Musée du Louvre », 2015, 16’, SaNoSi, est diffusé par ICRT (Instituto Cubano de Radio y Televisión) à Cuba.

L'Institut français et l'artiste

Le film « La Visite – Le Musée du Louvre » de Denis Darzacq est présenté, à Cuba, dans le cadre de la 5e édition du « Mois de la Culture française à Cuba » (18-31 mai 2021), manifestation mise en oeuvre par l’Ambassade de France et l’Alliance française à Cuba.

L'institut français, LAB