de portraits
Portrait
Cinéma

Dieudo Hamadi

J'ai choisi le genre documentaire car c'était simplement le plus accessible. Si l'on veut, comme moi, faire du cinéma à Kinshasa, il n'y a guère d'autre solution.

Talentueux représentant de la jeune génération des cinéastes congolais, Dieudo Hamadi ausculte depuis 2010 les dysfonctionnements de son pays dans des portraits filmés caméra au poing. Son cinéma direct connait un vif succès dans les festivals internationaux.

Mis à jour le 23/04/2019

2 min

Réalisateur né en 1984 à Kisangani, en République démocratique du Congo, Dieudonné Hamadi a commencé par des études de médecine, avant de se former au cinéma dans divers ateliers de documentaire et de montage. Déjà repéré pour son court-métrage Dames en attente en 2009, il réalise en 2013 son premier long-métrage, Atalaku, un film sur la campagne électorale congolaise de 2012. En 2014, avec Examen d’Etat, il suit des lycéens empêchés de passer l’équivalent du baccalauréat faute de pouvoir payer leurs professeurs.

Dieudo Hamadi reçoit le Grand prix du Cinéma du réel en 2017 pour Maman Colonelle, qui suit le parcours d’une policière chargée de la protection infantile et de la lutte contre les violences sexuelles au Congo.

Né dans un pays sans cinéma, Dieudo Hamadi a choisi de raconter le Congo avec la légèreté de moyens que permet le documentaire. Caméra au poing, le réalisateur suit ses personnages dans leur vie, sans mise en scène : mère courage érigée contre les violences faites aux femmes et aux enfants pendant la guerre en RDC dans Maman Colonelle, lycéens désargentés en proie aux difficultés du passage de leur diplôme de fin d’étude dans Examen d’État

Le cinéma de Dieudo Hamadi se place du côté de ceux qui se battent pour survivre dans un Congo pris dans le chaos de la transition démocratique après des années de conflit armé. Il n'interviewe pas mais observe, ne commente pas mais écoute. Pour ce grand admirateur de Raymond Depardon, l'attention aux personnages prime.

Son regard sans concession sur la société congolaise actuelle a rapidement fait de Dieudo Hamadi une figure montante du cinéma africain. Habitué du circuit des festivals internationaux, il est sélectionné avec Dames en attente à la Berlinale et au Cinéma du réel à Paris en 2010, puis emporte en 2013, avec Atalaku, le Prix Joris Ivens du Meilleur premier film au Festival Cinéma du réel.

Son second long-métrage, Examens d'État, se voit attribuer en 2014 le Grand Prix FIDADOC au Festival international de documentaire d'Agadir, le Prix international de la SCAM et le Prix des éditeurs au Festival Cinéma du réel. En 2017, il est le premier cinéaste africain à recevoir le Grand prix du Cinéma du réel pour Maman Colonelle.

Maman Colonelle ( trailer )
Maman Colonelle ( bande-annonce )
  • 2008

    2008

    Dieudo Hamadi cesse ses études de médecine pour se consacrer pleinement à sa formation en cinéma.

  • 2013

    2013

    Il réalise son premier long métrage, Atalaku, dans lequel il suit un pasteur démuni qui s'improvise crieur de rue lors de l'élection présidentielle de 2011 en République démocratique du Congo.

  • 2014

    2014

    Examen d’État remporte le Prix de la Scam et le Prix des éditeurs au Festival du Cinéma du réel.

  • 2017

    2017

    Le Grand Prix du Cinéma du réel est décerné à Maman Colonelle.

  • 2018

    2018

    Kinshasa Makambo est présenté dans la section Panorama de la Berlinale.

L'Institut français et le réalisateur

Maman Colonel est diffusé par la Cinémathèque Afrique qui rassemble, à l'Institut français, un catalogue de plus de 1 600 films africains de 1960 à nos jours.

 

En savoir + sur la Cinémathèque Afrique.

L'institut français, LAB