Né en 1965, Dominique Cardon est sociologue, chercheur et professeur et directeur du Médialab à Sciences Po depuis 2016. Membre du centre de recherche Orange Labs de 1996 à 2016 et professeur associé au sein du Laboratoire Techniques de l’université de Marne la Vallée, il a soutenu sa thèse « L'espace public élargi. Opinion, critique et expressivité à l'ère d'internet » en 2015.

Ancien membre du Centre d’Études des Mouvements Sociaux de l’EHESS et membre du comité de rédaction de la revue « Réseaux », ses travaux et recherches l’ont d’abord conduit à s’intéresser aux différentes formes d’expressions dans les médias traditionnels. Il s’est ensuite consacré à l’étude des usages des technologies de communication tels que les outils collaboratifs, aux relations entre pratiques culturelles et vie sociale, et aux métamorphoses du travail induites par la transformation numérique.

Conscient des bouleversements technologiques de notre époque et de leurs enjeux, Dominique Cardon devient un pionnier dans sa discipline en s’intéressant à la question du numérique. Depuis le début des années 2000, ses recherches portent sur les différents usages d’internet en décryptant les réseaux sociaux, les blogs, la gouvernance de Wikipédia, la mutation de l’espace public et des relations interindividuelles..

Auteur de nombreuses publications spécialisées, le sociologue s’adresse également à un plus large public à travers ses ouvrages, tels que À quoi servent les algorithmes ? Nos rêves à l’heure du Big Data. où il analyse les mécanismes fonctionnels des algorithmes du web et du big data et leur impact sur les usages numériques, les activités quotidiennes, les engagements politiques et les pratiques socio-culturelles.

En 2019, Dominique Cardon publie aux Presses de Sciences-Po, Culture numérique afin de souligner l’importance pour tous de se constituer une culture numérique.

À travers une riche documentation et une bibliographie étoffée, Dominique Cardon retrace l’histoire du web et de la création d’internet, évoque ses enjeux économiques et socioculturels, ses ambiguïtés, et nous incite à reconsidérer notre approche et nos usages des réseaux sociaux.