de portraits
Portrait
Arts visuels

Élise Atangana

Travailler avec l'art contemporain africain me semblait un moyen d'appréhender de nouveaux points de vue et de déconstruire les clichés.

Commissaire et productrice d'exposition indépendante depuis 2004, la franco-camerounaise Élise Atangana est devenue en quelques années l'une des figures les plus prometteuses du monde de l'art contemporain.

Mis à jour le 21/02/2019

2 min

Élise Atangana travaille pour le département de la communication à la Fondation SNCF lorsqu'elle découvre la Revue noire, publication africaine sur l'art contemporain. Cette découverte sera une vraie révélation : « C'était la première fois que je voyais un art visuel qui me représentait. » Elle contacte alors Simon Njami, co-fondateur de la revue et commissaire d'exposition camerounais.

Cette rencontre marquera le début d'une collaboration fructueuse : ils travailleront ensemble notamment lors de la Biennale de la Havane en 2006 et pour celle de Venise en 2007 où ils créeront le premier Pavillon africain de la Biennale. Ainsi débute la carrière d'Élise Atangana en tant que commissaire et productrice d'expositions indépendante.

En 2012, Élise Atangana est coordinatrice artistique de la 3e édition des Rencontres Picha pendant la Biennale de Lubumbashi en République démocratique du Congo. L'exposition intitulée « Enthousiasme ! » se concentre sur la façon dont l'art contemporain change notre perception de l'espace urbain.

À partir de 2015, Élise Atangana fait porter son travail sur les questions de mobilité, aussi bien spatiale (déplacement d'un point A à un point B) que virtuelle (avec l'imaginaire). Elle questionne ainsi l'influence de la mobilité des personnes et des idées sur l'espace, et ses conséquences pour l'art contemporain.

Ce thème sera notamment au cœur de l'exposition « Entry Prohibited to Foreigners » présentée en Suède en juin 2015 sous son commissariat : 11 artistes internationaux y exposent des œuvres représentant leur idée de la mobilité.

Élise Atangana a à cœur de promouvoir l'art africain contemporain. Lorsqu'elle travaille pour la Biennale de Dakar en 2014, elle a comme objectif de renforcer la position primordiale de cet événement sur le continent africain valorisant des « travaux d’artistes émergents ou établis qui n’ont jamais participé à une biennale auparavant ».

Commissaire pour la seconde Biennale de Kampala en Ouganda en 2016, elle met en avant des artistes locaux et évoque l'évolution économique et sociale que la ville connaît alors.

En 2014 et 2016, elle est également invitée à faire partie du jury d'Artes Mundi qui soutient, au Royaume-Uni la création contemporaine mondiale, pour sélectionner un nouvel artiste à soutenir financièrement.

De mars à mai 2018, Élise Atangana présente une nouvelle exposition à la galerie Kadist dans le 18e arrondissement de Paris, « This Is Utopia to Some ». Cette exposition collective internationale associant artistes français, américains et kenyans, brouille les frontières entre art élitiste et culture populaire au travers d'installations vidéo et d'œuvres picturales.

  • 2007

    2007

    Élise Atangana travaille avec Simon Njami sur l'exposition « Check-List Luanda Pop » pour le premier Pavillon africain, lors de la 52e Biennale de Venise.

  • 2014

    2014

    Élise Atangana est co-commissaire pour la 11e Biennale de Dakar au Sénégal.

  • 2015

    2015

    Élise Atangana organise l'exposition « Entry Forbidden to Foreigners » à Boden en Suède, dans laquelle 11 artistes internationaux (notamment l'Éthiopien Tamrat Gezahegne, le Libanais Ahmad Ghossein ou encore la Franco-Algérienne Katia Kameli) présentent d

  • 2016

    2016

    Élise Atangana est commissaire pour la deuxième Biennale de Kampala en Ouganda qui a pour thème central les sept collines de la ville.

  • 2018

    2018

    Élise Atangana est commissaire de l'exposition « This is Utopia to Some » à Paris.

L'Institut français et la curatrice

Lauréate du programme Jeunes commissaires de l'Institut français, Élise Atangana a poursuivi des recherches à la Delfina Foundation, à Londres, en 2015.

 

Le programme Jeunes commissaires vise à diffuser le travail et les recherches de commissaires et de critiques d’art français en favorisant leur insertion dans des réseaux professionnels internationaux.

L'institut français, LAB