
Éric Faye
Journaliste et écrivain, Éric Faye enchaîne depuis près de 30 ans romans, essais et nouvelles. D'une écriture ciselée et élégante, il met notamment à l'honneur l'Asie en dépeignant, avec un soupçon de fantastique, des personnages en proie aux difficultés du quotidien.
Mis à jour le 09/03/2020
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Né en 1963 à Limoges, Éric Faye se forme à l'École supérieure de journalisme de Lille et devient journaliste et traducteur. D’abord essayiste, il publie une première nouvelle intitulée « Le Général Solitude », dans la revue Le Serpent à Plumes, en 1992. En 1995, il fait de ce récit la matière de son premier roman, qui paraît sous le même titre.
Au rythme d'un texte par an, il construit sa carrière avec régularité en alternant essais, nouvelles et récits, qu'ils soient de fiction ou de voyage. Son travail est rapidement reconnu par le milieu littéraire qui lui octroie, dès 1996, le prix Cino Del Duca, la récompense la mieux dotée au monde après le prix Nobel de littérature. En 2010, il obtient le Grand Prix du Roman de l'Académie française pour Nagasaki où il s'inspire d'un fait divers survenu au Japon.
Depuis 2005, Éric Faye se consacre de plus en plus à la littérature de voyage et rend compte de ses périples dans des œuvres, traduisant notamment sa passion pour la culture asiatique.
Dans ses fictions, Éric Faye façonne un style entre fantastique, surréalisme et mystère. Paru en 1997, son deuxième roman, Parij, est une uchronie inventant une France soviétisée et une capitale scindée en deux par un mur tandis que Croisière en mer des pluies (1999), prend la forme d'un roman d'anticipation.
Se défendant d'être un « écrivain de genre », l'auteur choisit surtout la sobriété pour dépeindre l'absurdité du quotidien et la fuite du temps. Éternel perfectionniste, il retravaille ses livres après leur publication pour en proposer de nouvelles versions dans des rééditions. Éric Faye imagine, dès lors, la littérature et le texte comme une forme vivante et mouvante.
Véritable globe-trotter, Eric Faye a rédigé son premier récit de voyage, Mes trains de nuit, en 2005 dans lequel il raconte ses séjours en Europe et en Asie entre 1982 et 2005. À la suite d’une résidence à la Villa Kujoyama en 2012, il publie Éclipses japonaises, où il évoque la disparition d'hommes et de femmes sous le régime nord-coréen.
Après le Tibet, en 2016 et 2017, qui le conduit à la publication Sur les pas d'Alexandra David Néel avec Christian Garcin, Éric Faye poursuit son exploration du monde sinophone : il travaille, en 2020, à un roman retraçant 1 500 ans d'Histoire qui interroge notamment le devenir de Taïwan.
Éric Faye séduit hors des frontières de l’Hexagone : Mes trains de nuit a été traduit en coréen dès 2007 et Nagasaki a fait l’objet d’une vingtaine de traductions. Éclipses japonaises sera quant à lui publié à Taïwan en 2020.
- 1995
1995
Éric Faye publie son premier roman, Le Général Solitude, pour lequel il reçoit le prix Cino Del Duca l’année suivante.
- 1998
1998
Son recueil de nouvelles fantastiques, Je suis le gardien du phare, décroche le prix des Deux Magots.
- 2005
2005
Son premier récit de voyages, Mes trains de nuit, paraît aux éditions Stock.
- 2010
2010
Il publie Nagasaki, qui obtient le Grand Prix du Roman de l'Académie française.
- 2018
2018
Il co-écrit avec Christian Garcin Dans les pas d'Alexandra David Néel, après deux voyages au Tibet.

Lauréat du programme Stendhal de l'Institut français, Éric Faye séjournera à Taïwan en 2020.
Le programme Stendhal permet à des auteurs français ou résidant en France de partir dans un pays étranger travailler à un projet d’écriture en lien avec le pays. En savoir + sur le programme Stendhal