Jean-Charles Massera
Critique d’art, écrivain, artiste et réalisateur, Jean-Charles Massera, présente, au Centre de la photographie de Genève jusqu’au 2 février 2020, l’exposition « Transition attentionnelle volet 1 : L'enfouissement de la puissance ».
Mis à jour le 14/01/2020
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Né en 1965, Jean-Charles Massera, débute sa carrière en tant que critique d’art et critique cinéma, avant de publier fictions et essais aux titres évocateurs – France guide de l’utilisateur (1998) et Amour, gloire et CAC 40 (1999) – puis d’associer à ses écrits photographies, vidéos et compositions sonores.
À partir de 2010, Jean-Charles Massera s’oriente vers la mise en scène de vidéos tout en réalisant des fictions radiophoniques, telles que We Are L’Europe (Le feuilleton) en 2011. Il poursuit aussi des collaborations théâtrales, au côté de metteurs en scène comme Benoît Lambert, avec How Deep is Your Usage de l’Art ?, en 2018.
Quel que soit le médium, le travail de Jean-Charles Massera s’attache à révéler certaines logiques d’aliénation sociales. Ainsi, l’installation vidéo Ad Valorem Ratio (2015), présentée au MAC VAL au sein de l’exposition « Chercher le garçon », explore la façon dont les corps de cadres – hommes ou femmes –, composent, dans l’espace, avec l’exercice du pouvoir managérial. De même, la série de photographies Don’t tell me she… (2017), représentant par exemple une fillette fascinée par les tours de verre d’un quartier d’affaires, questionne la soumission de l’individu contemporain au capitalisme.
Jean-Charles Massera va jusqu’à adopter « le format de l’ennemi », en placardant d’affiches aussi monumentales que décalées les panneaux publicitaires JCDecaux à l’occasion de son exposition personnelle « Kiss my Mondialisation » à l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne en 2010.
Sa dernière exposition, « Transition attentionnelle volet 1 », présentée à Genève, poursuit cette recherche artistique : à travers ses affiches disséminées au cœur de la ville, l’artiste prend à rebours les discours marchands qui saturent l’espace urbain.
Les films et photographies de Jean-Charles Massera ont été montrés dans de nombreux festivals internationaux, notamment en 2015 aux États-Unis et au Portugal, dans le cadre de l’Independent Film Festival et du Lisbon International Film Festival.
En 2016, l’artiste a reçu, aux États-Unis, le second prix de micro-fiction de l’Indie Gathering International Film Festival de Cleveland pour son court-métrage L’homme qui pense que c’était en 2001-2002 (2015).
Certaines de ses œuvres ont intégré les collections de grandes institutions européennes, notamment l’Albertina Museum de Vienne (Autriche) ou encore le Fotomuseum de Winterthur, en Suisse.
- 2010
2010
Exposition « Kiss my Mondialisation » à l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne.
- 2015
2015
Jean-Charles Massera participe au MAC VAL, à Créteil, à l’exposition collective « Chercher le garçon ».
- 2016
2016
Son court-métrage « L’homme qui pense que c’était en 2001-2002 » (2015) remporte le deuxième prix de microfiction à l’Indie Gathering International Film Festival de Cleveland.
- 2019
2019
Exposition personnelle, « Transition attentionnelle volet 1 : L'enfouissement de la puissance », au Centre de la Photographie de Genève (Suisse).
L'exposition de Jean-Charles Massera, « Transition attentionnelle volet 1 : L'enfouissement de la puissance » est présentée avec le soutien de l’Institut français, au sein du Centre de la Photographie de Genève.