de portraits
Portrait
Arts visuels

Julie Béna

J’essaie de résister à la simplification et à la digestion trop rapide d’informations ou d’images.

Elle conçoit des œuvres plastiques, des performances et des films, où personnages fictifs et décors en tous genres questionnent et détournent le monde contemporain : Julie Béna a grandi dans l’univers du théâtre itinérant, et continue aujourd’hui de travailler de façon nomade en imprégnant ses histoires de ses nombreux voyages. 

Mis à jour le 04/05/2022

2 min

Née en 1982, Julie Béna a passé son enfance et son adolescence à suivre les pérégrinations d’une troupe de théâtre itinérante pour laquelle travaillait sa mère, et à monter souvent sur scène. Elle étudie à la Villa Arson, à Nice jusqu’en 2007, puis à la Gerrit Rietveld Academie d’Amsterdam.

En 2011, elle expose au sein du Salon de Montrouge, ce vivier de jeunes talents de l’art contemporain, et intègre, en 2012 et 2013, le Pavillon, laboratoire de recherches du Palais de Tokyo, à Paris. Elle exposera au 100% Transparent à New York en 2013, à la Passerelle de Brest en 2017, au Jeu de Paume à Paris en 2019.

Julie Béna est également commissaire d’exposition : elle co-organise l’exposition « Kit Invite » en 2009 chez Kit à Paris, puis est curatrice en 2010 d’« Ils chantent, ils jouent, les gens entrent » à la Maison des Arts de Grand Quevilly, et en 2018, elle collabore avec Shanta Rao sur « 6 of cups » à La Pétanque à Paris.

Julie Béna multiplie les pistes d’exploration formelle : performances entre danse et théâtre, films d’animation, installations plastiques. Elle n’hésite pas à se mettre en scène ou à créer des personnages aux identités complexes. L’ambition qui l’anime depuis une dizaine d’années : interroger le flux constant d’images et l’univers numérique qui caractérise notre quotidien.

Présentée en 2017 à La Passerelle de Brest, Have you seen Pantopon Rose ? est une œuvre multiple, qui comporte un film et des sculptures, et met en scène un personnage du nom de Rose Pantopon, interprété par l’artiste elle-même et dont l’univers emprunte autant à la revue de cabaret qu’à la comédie musicale.

Dans son exposition « Anna & the Jester dans La Fenêtre d’Opportunité », présenté au Jeu de Paume en 2019, Julie Béna réfléchit au concept de la transparence appliqué à l’architecture, une nouvelle fois à travers un film et des sculptures – parmi lesquelles une imposante table de travail, dont on se rend rapidement compte qu’elle est inutilisable. L’idée : remettre en question l’environnement de travail des tours de verre, que l’on trouve dans les quartiers d’affaires du monde entier.
 

Julie Béna vit entre Paris et Prague, où elle est représentée respectivement par la galerie Joseph Tang et la galerie Polansky. Elle explique volontiers que si le goût du voyage lui a été donné par une enfance nomade sur les routes de France, il lui est aujourd’hui indispensable de parcourir le monde pour nourrir ses personnages et ses histoires, et prendre le pouls de l’air du temps, pour mieux en étudier les enjeux. Elle a ainsi été en résidence en Indonésie, à Montréal, à Prague, à Los Angeles ou encore à New York.

Son travail a été exposé à de nombreuses reprises à l’étranger : au Museo Amparo à Mexico, à la foire Frieze de New York, au Fused Space de San Francisco, chez Bozar à Bruxelles...

  • 2011

    2011

    Julie Béna est sélectionnée pour participer au Salon de Montrouge.

  • 2018

    2018

    Elle est nominée au Prix AWARE, qui récompense les artistes femmes.

  • 2019

    2019

    Au Jeu de Paume à Paris et au CAPC Musée d’art contemporain de Bordeaux, l’artiste présente « Anna & the Jester dans La Fenêtre d’Opportunité ».

  • 2020

    2020

    Julie Béna présente son exposition « The Jester & Death » au Kunstraum à Londres.

L'Institut français et le projet

L'exposition de Julie Béna, « The Jester & Death », présentée au Kunstraum à Londres du 10 janvier au 15 février 2020, est soutenue par l'Institut français.

L'institut français, LAB