de portraits
Image
Kaouther Ben Hania
Crédits
© Festival du Film de San Sebastian. Photo de Gorka Bravo
Portrait
Cinéma

Kaouther Ben Hania

J’ai appris à faire des scènes comme on le fait dans la fiction, mais avec des fragments de réel.

Le cinéma de la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania se caractérise par son authenticité. À cheval entre fiction et documentaire, ses créations portent un regard mordant sur nos sociétés, sans jamais se départir d'une touche d'ironie.

Mis à jour le 01/02/2022

2 min

Réalisatrice tunisienne née en 1977, Kaouther Ben Hania a suivi des études à l’École des arts et du cinéma de Tunis et à la Fémis de Paris, avant de réaliser son premier court-métrage professionnel, Moi, ma sœur et la chose, en 2006. La même année, elle intègre l’équipe de la chaîne Al Jazeera Documentary, pour laquelle elle travaillera un an.

Après la réalisation d'un deuxième court-métrage (Peau de colle, 2013), de deux documentaires (Les imams vont à l’école, 2010 ; Zaineb n’aime pas la neige, 2016) et d’un docu-fiction (Le Challat de Tunis, 2014), Kaouther Ben Hania réalise son premier long-métrage de fiction, La Belle et la meute, présenté dans de nombreux festivals, dont le Festival de Cannes en 2017.

Kaouther Ben Hania porte un regard incisif sur la société. Qu'il s'agisse de religion, de liberté ou du rapport entre hommes et femmes, les thématiques qu'elle aborde sont variées mais toujours traitées avec authenticité. Ce souci du vrai explique son goût pour le documentaire et lui permet d'utiliser la fiction comme un révélateur du réel.

Ainsi du Challat de Tunis, une fiction qui traite du problème du machisme. La Belle et la meute tire quant à lui son sujet d'un fait divers, mais s'en écarte pour dépeindre les multiples facettes d'une société complexe. C'est dans cette ambigüité entre réalité et fiction que le cinéma de Kaouther Ben Hania puise toute sa force.

La carrière de Kaouther Ben Hania s'est construite entre la France et le monde arabe. Si ses créations dressent pour la plupart le portrait de la société tunisienne contemporaine, leurs thématiques dépassent largement ses frontières.

C'est principalement en tant que citoyenne et femme que Kaouther Ben Hania s'exprime. Son premier documentaire, Les imams vont à l'école, interroge les rapports entre religion et laïcité en France. Ce regard ouvert et franc, qui fait la force de son talent, lui a valu d'être soutenue par l'association française du cinéma indépendant ACID pour Le Challat de Tunis et d’être sélectionnée dans la catégorie Un Certain Regard au Festival de Cannes 2017pour son premier long-métrage de fiction, La Belle et la Meute.

The Blade of Tunis (Le Challat de Tunis) (trailer)
Le Challat de Tunis ( bande-annonce)
  • 2006

    2006

    Kaouther Ben Hania réalise son premier film professionnel, Moi, ma sœur et la chose, un court-métrage de fiction traitant du rapport entre les sexes.

  • 2010

    2010

    La réalisatrice signe son premier documentaire Les imams vont à l'école, 75 minutes sur l'enseignement de la laïcité suivi par les apprentis imams de la Grande Mosquée de Paris.

  • 2014

    2014

    Sortie du Challat de Tunis, un docu-fiction qui tente d'élucider le mystère d'un fait divers devenu légende. L'occasion d'aborder le problème du machisme ordinaire dans la société tunisienne.

  • 2017

    2017

    Présentation de son premier long-métrage de fiction, La Belle et la meute, au Festival de Cannes dans la catégorie Un certain regard.

  • 2020

    2020

    Elle réalise L'Homme qui a vendu sa peau, présenté dans la section Orizzonti de la Mostra de Venise.

L'Institut français et la réalisatrice

La Belle et la Meute de Kaouther Ben Hania a été soutenu par La Fabrique Cinéma de l'Institut français en 2015.

 

Ce programme accompagne de jeunes cinéastes de pays du Sud pour faciliter leur insertion sur le marché international du film.

 

En savoir + sur la Fabrique Cinéma.

 

L'institut français, LAB