Né en 1988, Kim Farkas est un artiste franco-américain, d'origine peranakan, qui vit désormais à Paris. Après des études à l’École Nationale Supérieure des Arts appliqués et des Métiers d'Arts, ainsi qu'un diplôme des beaux-arts de Paris, il fréquente l'atelier P2F. En 2012, il fonde la maison d'édition Holoholo, en collaboration avec Naoki Sutter-Shudo. La même année, il remporte le Prix Venet, puis participe à de nombreuses expositions collectives, comme Bassin Caresse au Passage Lathuile de Paris. En 2014, il présente ses installations dans des expositions telles que Plus jamais seul, à la Bibliothèque Kandinsky du Centre Pompidou, The Office à ACL Partners, ou encore Matchmaking à l'ENSBA (École nationale supérieure des Beaux-Arts). 

Représenté par la galerie Downs & Ross à New York, il diffuse ses créations à l'international depuis de nombreuses années. Dans sa volonté de stratifier des matériaux composites, il invente des univers distincts grâce à un travail sur la transparence et à une recherche sur les mondes intérieurs des objets. 

Très éclectique dans ses choix d'installations, Kim Farkas entrelace des disciplines variées, où il mêle tuning, cosplay et hacking. Attaché à son héritage culturel, il travaille sur la quête du pouvoir, qui se révèle dans les formes et les matériaux utilisés. Au cœur d'une interrogation politique et spirituelle, il met en scène les mécanismes qui fondent le capitalisme. À la fois minutieuses et habiles, ses œuvres sondent le processus de transformation des choses, partagées entre leur existence propre et leur obligation de changement. 

Dans des sculptures représentant des automobiles ou encore des bols à ramen customisés, il imagine l'inévitable métamorphose qui anime les objets. Au sein de cette modification des matières, il raconte la naissance de formes hybrides où la technologie et la chair doivent muer pour s'adapter à leur environnement. 

Après avoir présenté ses installations à travers le monde, Kim Farkas a récemment exposé au Confort Moderne de Poitiers, au Commonwealth & Council de Los Angeles, ainsi qu'à l'Utopian Visions de Portland et à l'U's de Calgary. Pour son dernier projet en date, Dondang Sayang, il élabore un ensemble de sculptures sonores, inspiré par sa culture Peranakan. 

D'après le nom donné à la poésie chantée dans la culture Peranakan, Dondang Sayang narre la disparition progressive de cette ethnie durant les années 1970. À l'intérieur de coquilles en résines transparentes, l'artiste disposera un enregistrement sonore récolté à Singapour, où il pourra faire revivre l'héritage Peranakan.