Laurence Yared est Diplômée de l’École Supérieure des Arts Appliqués Duperré depuis 2011. Lors de sa dernière année d'étude, elle entreprend de co-fonder le Studio Après vous avec Nathalie La Hargue. Ensemble, elles conçoivent et réalisent de nombreuses installations interactives pour des espaces culturels tels que le Centre Pompidou, la Gaîté Lyrique, la Biennale de Design de Saint-Étienne, le Domaine de Chamarande, la Conciergerie de Paris, l’Espace Pierre Cardin...

Elle collabore notamment avec les Agences Hopscotch, Clémence Farrel, Marianne Guely, ainsi qu'avec le Studio Pierre Di Sciullo, pour qui elle mêle design graphique et scénographie interactive, dans le cadre d'expositions de nature et d'échelles très variées.

En 2016 elle fonde également la maison d'édition des papiers peints "À rebrousse poil", dont les objets muraux modulables, permettent à leurs usagers de transformer leur intérieur. 

L'oeuvre de Laurence Yared est sous-tendue par l’idée de spectacle et de performance. Dès ses premières années d'exercice, elle s'oriente progressivement vers une approche du graphisme très spatiale, de l’ordre de l’installation. Puis, en tant que scénographe d’expositions muséales, elle propose des dispositifs interactifs qui invitent les spectateurs à devenir acteurs au sein de la création.

Outre ses collaborations avec de grands musées en France, Laurence Yared a également signé plusieurs performances de « design graphique vivant », basées sur des matériaux singuliers qui réagissent à l’environnement et collaborent avec la nature. Ainsi, le vent, la chaleur et le temps sont autant d'éléments qui interviennent dans ses travaux, comme des acteurs à part entière, grâce auxquels la créatrice entend faire dialoguer l'art et le design.

En 2021, Laurence Yared est une des premières résidentes de la Villa Al Qamar, à Deir El Qamar. Issue d'une famille Libanaise, la jeune femme renoue ainsi avec le pays de ses origines.

Pour cette résidence au long cours, elle construit Résurgences, un travail polymorphe et évolutif autour des traces et ornements architecturaux disparus, devenus poussière ou débris à l’issue d’évènements tragiques, comme à Deir El Qamar et dans le Chouf. Cette démarche donne lieu à une installation où les publics seront appelés à participer à la création de l’œuvre, en amenant leurs propres histoires, leurs ornements, poussières et gravats.