de portraits
Portrait
Métiers d'art

Manuela Paul-Cavallier

L’or signifie Lumière. Ce métal précieux est d’une magnifique sensualité, issu des profondeurs de la terre, il habille de mille reflets toujours changeants et surprenants notre univers.

Artisan d'art, Manuela Paul-Cavallier utilise la feuille d'or dans des créations exceptionnelles, réinventant des objets de luxe ou créant ses propres œuvres.

Mis à jour le 17/04/2019

2 min

Formée à l’université d’histoire de l’art de Florence, Manuela Paul-Cavallier a ensuite intégré une école de décoration d’où elle sort diplômée en dorure. Dans l’univers esthétique italien, marqué par la Renaissance, elle continue à se former en côtoyant en Toscane des artisans doreurs qui lui transmettent leur expertise des techniques anciennes, et commence elle-même à travailler en 1992.

Après avoir été habilitée à restaurer les dorures pour les musées de France en 2008, elle met en 2012 son expérience au service de ses propres créations.

Manuela Paul-Cavallier se définit aujourd'hui comme « créatrice de matières d’or » et conçoit des patines pour des créateurs et décorateurs, en appliquant l’or à d’autres matières nobles ou ennoblies, comme le cuir, le bois, la pierre ou même la paille. Son travail se caractérise par l’alliance de méthodes traditionnelles à une esthétique contemporaine.

Les plus grandes maisons ont fait appel au savoir-faire de Manuela Paul-Cavallier pour créer des matières d’or. Elle a ainsi créé des objets d’exception, comme des bougies appliquées de volutes d’or pour la marque Quintessence ou des trophées pour Airbus. Sur une proposition d’Yves Saint-Laurent Beauté, elle conçoit en 2013 un flacon doré en édition limitée du parfum Opium.

Manuela Paul-Cavallier crée des œuvres d’art à part entière. Ses tableaux mélangent ainsi feuille d’or et pigments comme dans le triptyque Empreintes bleues (2014), dans Voiles d'or (2013), réalisées sur des voiles de bateaux. Ses sculptures sont faites de matériaux recouverts de feuille d'or, comme celle en chêne massif de ZaK (2012).

À la Villa Kujoyama, où elle a été résidente en 2014, Manuela Paul-Cavallier a découvert l’art ancestral japonais, qui a fortement influencé ses dernières créations, comme Jardin Zen (2015) ou Hakusasonso (2015), dans lesquelles elle applique des pigments noirs sur de la feuille d'or, laissant apparent un large trait de pinceau qui rappelle celui des calligraphies traditionnelles.

Durant cette résidence, Manuela Paul-Cavallier a collaboré au Petit Théâtre de lumière, conçue par le designer français Goliath Dyèvre et composée de volumes géométriques en étain réalisés par l'atelier Seikado à Kyoto, recouverts de feuilles d’or. L'œuvre a été présentée aux D’Days 2015 au Musée des Arts Décoratifs à Paris.

  • 1992

    1992

    Manuela Paul-Cavallier entame sa carrière de doreuse en se formant auprès d'artisans italiens.

  • 2008

    2008

    Les Musées de France habilitent Manuela Paul-Cavallier à restaurer les dorures du patrimoine national.

  • 2012

    2012

    Elle commence à concevoir des matières et objets de luxe et d'exception pour des créateurs.

  • 2014

    2014

    Manuela Paul-Cavallier est en résidence à la Villa Kujoyama, à Kyoto.

  • 2016

    2016

    Le Palais de Tokyo expose les œuvres de Manuela Paul-Cavallier dans le cadre de l’exposition « Double Je », qui regroupe des artisans d’art et artistes autour de la nouvelle éponyme de Franck Thilliez.

L'Institut français et l'artiste

En 2014, Manuela Paul-Cavallier a été lauréate de la Villa Kujoyama, résidence d’artistes au Japon soutenue par l’Institut français. À l'issue de sa résidence, elle présente Petit Théâtre de lumière dans le cadre des D'Days et une exposition « Back from Kyoto ». En savoir + sur la résidence à la Villa Kujoyama

L'institut français, LAB