Née en 1973, Marielle Macé rentre en 1993 à l'École normale supérieure, puis obtient l'agrégation de lettres modernes trois ans plus tard. Après une thèse de doctorat sur « L’essai littéraire en France au XXe siècle » soutenue à Paris IV en 2002, elle intègre l'année suivante le Centre de recherches sur les arts et le langage, dont elle devient bientôt directrice adjointe.

Enseignante à l'École des hautes études en sciences sociales, elle est cofondatrice de Fabula, site internet consacré depuis plus de quinze ans à la recherche en littérature, dont elle assure la responsabilité scientifique.

Après s'être intéressée au genre de l'essai (Le Temps de l’essai, 2006) et à l'expérience du lecteur moderne (Façons de lire, manières d’être, 2011), les travaux de Marielle Macé portent sur le style (Styles. Critique de nos formes de vie, 2016) et conduisent à un renouvellement de la notion. Car, pour Marielle Macé, le style dépasse largement le champ de la littérature pour éclairer le « comment » de nos actions individuelles et collectives : l’auteur étudie nos styles de vie, et invite à la tolérance en refusant l’idée qu’une façon d’être devrait s’imposer plutôt qu’une autre. L’intérêt du style réside, à ses yeux, plutôt dans sa singularité.

Plus récemment, Marielle Macé choisit avec Sidérer, considérer (2017) d'utiliser les ressources de la littérature comme une manière d'interroger notre regard sur les migrants et les réfugiés : comment décrire avec justesse ces vies mal traitées qui nous sidèrent et comment justement passer de la sidération à la considération ?

Chercheuse de réputation internationale, Marielle Macé est aujourd'hui professeure associée à l'université de New York, et intervient régulièrement également en Europe. Ses travaux laissent toujours la porte ouverte à un dialogue pluridisciplinaire et international où se rejoignent littérature et sciences sociales.

Façons de lire, manières d’être (2011), où la chercheuse étudie l'impact de la lecture dans notre quotidien, dans la formation de notre identité personnelle et notre rapport au monde, a été traduit en italien, chinois, roumain et partiellement en anglais.