de portraits
Portrait
Arts visuels

Marion Delarue

Nourrie par l’étrange, le folklore, le fabuleux et les mythes, je m’intéresse aux objets supposément magiques.

Née à Paris en 1986, Marion Delarue se définit comme une artiste de l’objet corporel. Son travail, composé de coiffes, de colliers ou encore de broches, se joue de la confusion, mêlant authenticité et imitation, nature et artifice.

Publié le 17/11/2020

2 min

Diplômée de l’École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg, département Joaillerie Contemporaine, Marion Delarue a multiplié les diplômes internationaux. Après des études en France, elle a poursuivi un apprentissage en verre et céramique puis étudié l’art du Ottchil — la laque traditionnelle coréenne — à l’Université Pai-Chai en Corée du Sud avant de clore sa formation à l'Académie des Arts de Tallinn, en Estonie.

Nourrie par les différentes techniques apprises au cours de ses voyages, Marion Delarue expose dans des galeries d’art à Vienne et en Corée du Sud, avant de présenter en 2013, au Musée des Arts Décoratifs de Paris, ses grands colliers intitulés Cracheh, des objets d’art qui s’inspirent de la coiffe traditionnelle coréenne — immense chignon noir traversé par un pic en or — qu’elle métamorphose en torque.

Parce qu’elle ne travaille ni les pierres ni les métaux mais questionne le rapport entre l’ornement et le corps, Marion Delarue ne se considère pas comme une « bijoutière » mais comme « une artiste de l’objet ». Passionnée par le savoir-faire traditionnel, elle sélectionne les matériaux avec lesquels elle travaille en fonction de chaque projet : laque coréenne (Sangtu, 2018-2019), plumes (Parrot Devotees, 2016-2019), nacre ou porcelaine (Agate Jewels, 2012-2013). Des pièces « qui font vaciller ses certitudes » et qui ont recours à des techniques d’une grande précision et un savoir-faire approfondi mêlant tradition et contemporanéité.  

À son palmarès, Marion Delarue recense une quinzaine de récompenses : le Prix Emerge en 2014, le Prix pour l’Intelligence de la Main en 2016 ou encore le premier Prix de la Triennale Européenne du Bijou Contemporain, en 2018. Exposée aux quatre coins du monde, elle a fait partie des créateurs présents à l’événement A Bit of Clay on the Skin au Gardiner Museum de Toronto ou encore à Washington au Bellevue Arts Museum à l’occasion de l’exposition Emerge/Evolve en 2014. En parallèle, l’artiste a participé à des résidences en Chine, à Taïwan et en Corée du Sud, avant de rejoindre la Villa Kujoyama à Kyoto au Japon, pour une résidence de six mois consacrée à l'artisanat et aux ornements de cheveux japonais. Marion Delarue a ensuite participé au festival ¡ Viva Villa ! en 2019 à la Collection Lambert à Avignon.

  • 2010

    2010

    Marion Delarue rejoint l’Université Nam-Séoul. Elle y approfondit son apprentissage du verre et de la céramique.

  • 2012

    2012

    Inspirée par la contrefaçon, elle conçoit le projet Agate Jewels, des colliers qui imitent le processus naturel de création d’une agate.

  • 2015

    2015

    L’artiste réalise Exquisite Corpse, un collier en porcelaine rose et en corde pour poupée pendant sa résidence au Musée Clayarch Gimhae, en Corée du Sud.

  • 2018

    2018

    En résidence à la Villa Kujoyama au Japon, Marion Delarue explore différentes techniques de création et se passionne pour les accessoires capillaires et des ornements japonais : kushis, kogais et kanzashis pour fabriquer des objets

  • 2020

    2020

    Elle participe à Federn – wärmen, verführen, fliegen au Gewerbemuseum. Une exposition qui met en lumière la polyvalence des plumes et leur utilisation en tant qu'objets culturels.

L'Institut français et l'artiste

En 2018, Marion Delarue a été lauréate de la Villa Kujoyama, résidence d’artistes au Japon soutenue par l’Institut français.

En savoir + sur la Villa Kujoyama


 

L'institut français, LAB