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Maud Le Pladec
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Maud Le Pladec © Caroline Ablain
Portrait
Danse

Maud Le Pladec, chorégraphe et directrice du Centre Chorégraphique National d’Orléans

Ce qui est central dans mon travail, c’est la relation entre la musique et la danse, entre les corps et les instruments, entre deux champs artistiques qui historiquement ont toujours été imbriqués.

Depuis 2017 Maud Le Pladec est à la tête du Centre Chorégraphique National d’Orléans, que l’Institut français aide pour ses tournées à l’étranger. La chorégraphe et metteuse en scène a signé près d’une dizaine de créations en seulement une décennie. 

Publié le 15/03/2022

5 min

Née en 1976 à Lorient, Maud Le Pladec s’initie à la danse grâce au disco-mobile de son père. Une époque de sa vie qu’elle évoquera plus tard dans Moto-Cross (2017), un solo de danse qu’elle interprète avec un casque de moto. Après avoir pratiqué le jazz contemporain, elle se forme au Centre chorégraphique national de Montpellier, dirigé à l’époque par Mathilde Monnier. Elle entame alors une prolifique carrière d’interprète, auprès de chorégraphes comme Georges Appaix, Loïc Touzé, Mette Ingvartsen ou Boris Charmatz.

Elle décide cependant de passer derrière le plateau en 2010, avec la pièce Professor, sur une musique de Fausto Romitelli. Récompensée par le prix de la Révélation Chorégraphique du Syndicat de la Critique, c’est le début d’un diptyque consacré au compositeur italien, complété l’année suivante par Poetry. Elle a depuis créé près d’une dizaine de spectacles en une décennie. 

En 2017, Maud Le Pladec prend la tête du Centre chorégraphique national d’Orléans. Le dialogue entre la danse et la musique, presque toujours jouée en live, est au cœur de sa démarche. Danseurs, danseuses, musiciens et musiciennes : les rôles s’échangent souvent au sein d’un même spectacle, comme c’est le cas dans Democracy (2015), qui s’inspire de l’ouvrage La démocratie contre l’État du philosophe Miguel Abensour. 

Résolument contemporaine, y compris dans ses questionnements, Maud Le Pladec investit aussi bien le terrain de l’opéra en costume (Eliogabalo, 2016, avec Thomas Jolly), ou du répertoire musical classique, quand elle décompose méticuleusement la Symphonie Inachevée de Schubert pour la donner à danser à dix chorégraphes (Twenty-seven perspectives, 2018). Dans Hunted (2015), en collaboration avec la performeuse Okwui Okpokwasili, elle convoquait également la figure féministe de la sorcière. 

Dans sa dernière création, Counting stars with you (musiques femmes), Maud Le Pladec a souhaité mettre en place « une circulation continue du pouvoir entre l’écoute et la production de son et de mouvement ». Consacré à des figures féminines du matrimoine musical, souvent délaissées par la critique et oubliées par l’histoire (Kassia de Constantinople, Hildegard von Bingen, Barbara Strozzi, Clara Schumann, Ethel Smyth, etc.). 

Counting stars with you (musiques femmes) ambitionne de réécrire une autre histoire de la musique. Résolument féministe, et centré autour de l’utilisation du souffle et de la voix comme puissance régénératrice, le spectacle est interprété par six chorégraphes : quatre femmes et deux hommes. Elle entame une tournée internationale en 2022, qui passera notamment par l’Italie. 

counting stars with you (musiques femmes)
counting stars with you (musiques femmes)
  • 1976

    1976

    Naissance à Lorient.

  • 2010

    2010

    Professor, sa première création, sur une composition de Fausto Romitelli.

  • 2017

    2017

    Elle succède à Josef Nadj à la tête du Centre chorégraphique national d’Orléans.

  • 2017

    2017

    Elle crée et interprète le solo Moto-Cross, en forme d’autofiction.

  • 2021

    2021

    counting stars with you (musiques femmes), une création dédiée au matrimoine musical.

L'Institut français et l'artiste

Maud Le Pladec est la directrice du Centre Chorégraphique National d’Orléans, que l'institut français aide pour ses tournées à l’étranger. 

En 2014, Maud Le Pladec a également bénéficié du soutien du programme Hors les murs de l'Institut français pour effectuer une recherche à New-York. Le spectacle Democracy est né de cette recherche. 

L'institut français, LAB