Né à Rennes en 1995, Nicolas Fraiseau débute son apprentissage au Lido, Centre des arts du cirque de Toulouse en 2008. En 2013, il rejoint l’École nationale des arts du Cirque de Rosny-sous-Bois et intègre le Centre national des arts du cirque de Châlons-en-Champagne l’année suivante.

Dès 2015, Nicolas Fraiseau entre en tant qu’interprète dans la compagnie Kiaï pour Cri, pièce de cirque chorégraphique et poétique mise en scène par Cyrille Musy et Sylvain Décure.

En 2016, son talent attire l’attention de Christophe Huysman, auteur et metteur en scène venu assister aux travaux personnels de fin d’année des élèves du Centre national des arts du cirque. Séduit par l’aisance du circassien, Christophe Huysman l’accueille au sein de sa compagnie, Les Hommes penchés. En 2018, ils conçoivent ensemble leur premier spectacle : Instable.

Les créations auxquelles participe Nicolas Fraiseau sont aussi burlesques que poétiques. L’art de la chute devient le moteur d’un jeu loufoque, presque clownesque.

L’agrès favori de Nicolas Fraiseau est le mât chinois. Un mât qui penche constamment, tandis que l’artiste vacille, chute, s’échine à monter sur cette structure périlleuse.

Entre maîtrise et improvisation, d’un spectacle à l’autre, Nicolas Fraiseau expérimente la fragilité de l’équilibre, avec une tension dramatique palpable. En témoigne par exemple, en 2018, Kafka dans les villes, du collectif Les Lucioles, autour de la figure de l’écrivain allemand.

Nicolas Fraiseau place son talent au service de spectacles dont la grâce transcende les frontières culturelles. Les créations auxquelles il se prête, mêlant souvent pratiques et artistes du monde de la musique, du cirque et du théâtre, suscitent l’engouement international, que ce soit en 2018, pour le festival Cirko Vertigo en Italie, dans le cadre de l’édition 2019 du Seoul Street Arts Festival ou, la même année, pour le Guro G-Festival en Corée du Sud.

La pratique de Nicolas Fraiseau s’ancre aussi dans les territoires d’outre-mer. En témoigne sa collaboration, en 2019, avec la compagnie Métis’Gwa, dans La Main de la mer, pensé comme un « voyage à travers la mémoire des Antilles », associant artistes français, brésiliens et haïtiens.