Passionnée de séries et de cinéma, Oriane Hurard y consacre ses études : elle se lance dans une licence Cinéma et Audiovisuel à La Sorbonne puis un Master de production à INA Sup. Le transmedia apparaît à la fin de ses études comme une évidence, lui évitant d’avoir à choisir entre le cinéma, le documentaire et la fiction, et commence à travailler pour I Love Transmedia, le Festival Tous Écrans ou encore Séries Mania .

Avec Les Produits Frais, qu’elle rejoint en 2014 en qualité de productrice plus spécifiquement en charge des œuvres interactives et immersives, Oriane Hurard explore une ligne éditoriale diversifiée, allant du cinéma au documentaire, de la série à la réalité virtuelle.

Également auteure, elle a pris part en 2018 à la première édition de la résidence d’écriture VR initiée par l’Institut français et le VR Arles festival avec son projet Je suis un cœur d’artichaut (Tinder Is The Night) actuellement en développement.

La productrice aime accompagner la vision des auteurs en privilégiant les collaborations sur le long terme : en témoigne sa collaboration avec Benjamin Nuel, dont elle a produit deux expériences VR, Héritage – dystopie futuriste en animation 3D – en 2017, puis L'Île des morts en 2018, qui revisite l’œuvre d’Arnold Böcklin.

« Ce qui m’intéresse, c’est de sortir des cases et de réfléchir à quelle histoire, pour quel médium », aime à expliquer Oriane Hurard. L’adaptation de l’histoire au médium est fondamentale ». Avec Meet Mortaza (2020), c’est un film en VR doublé d’un parcours en réalité augmentée qui s’est imposé.

La reconnaissance internationale a été complète avec L’Île des morts de Benjamin Nuel, qui a remporté le Lion de la meilleure narration VR à la Mostra de Venise en 2018. « Cela a changé la carrière du film qui a ensuite été sélectionné dans plus de 50 festivals à travers le monde, mais aussi la manière dont les professionnels du secteur pouvaient nous voir », souligne Oriane Hurard.

La productrice souhaite aussi collaborer davantage avec des femmes, créatrices et réalisatrices et retranscrire, dans son travail, les combats féministes qu’elle soutient dans sa vie personnelle en étant par exemple membre du collectif 50/50.