Suite à une mission Stendhal, Liliana Lazar publie « Carpates »
Installée dans le sud de la France depuis les années 90, l’écrivaine roumaine Liliana Lazar publie en janvier son troisième roman, Carpates, une plongée dans un univers religieux impitoyable. Cette publication fait suite au soutien du programme Stendhal de l’Institut français, désormais remplacé par le programme MIRA - Mobilité à l’International de Recherche Artistique qui appuie les artistes dans leurs démarches de recherche à l’international.
Mis à jour le 29/01/2024
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Écrivaine francophone, Liliana Lazar naît en 1972 à l’est de la Roumanie. Elle grandit dans le petit village de Slobozia, entourée par la forêt, un village qui servira de décor à son premier roman. Elle entre ensuite à l'Université Alexandru Ioan Cuza de Iași où elle étudie la littérature française. Après la chute du dictateur Ceaușescu, elle quitte son pays et s'installe en 1996 dans le sud de la France, à Gap, où elle réside encore aujourd’hui. Après un premier roman remarqué, Terre des affranchis, paru en 2009 chez Gaïa, elle gagne de nombreux prix littéraires. Suivront Enfants du diable, plongée dans l’enfer de la politique nataliste sous Ceaușescu, et Carpates, son troisième et dernier roman, publié chez Plon. Solidement ancrés dans le contexte de l’histoire de la Roumanie, les livres de Liliana Lazar sont également peuplés de créatures fantastiques, et proposent à chaque fois un voyage fascinant dans la vie religieuse des régions les plus reculées du pays.
L'œuvre de Liliana Lazar, intimement liée à sa Roumanie natale, est traversée par des thèmes à la fois sociaux et fantastiques. Les légendes et la forêt y tiennent une place centrale. Son premier roman, Terre des affranchis, se déroule ainsi dans le village isolé de Slobozia, prêt d’un lac appelé la Fosse aux Lions où se réfugie le héros Victor, avec en toile de fond le destin de la Roumanie, entre religion et chute du régime communiste. Dans son livre suivant, Enfants du diable, c’est la sage-femme Elena, contrainte d’appliquer la politique nataliste du gouvernement de Ceaușescu, qui choisir l’exil dans une région reculée du pays, où elle emmène un enfant qu’on lui a confié et qu’elle devra élever. La nature et la religion tiennent d'ailleurs encore le premier rôle dans le dernier opus de la romancière, Carpates, où un couple français, Jeanne et Boris, s’égarent dans un étrange hameau dirigé par des femmes qui appartiennent à une communauté de vieux-croyants.
La vocation littéraire de Liliana Lazar est profondément liée à sa découverte de la langue française : « quand j’ai commencé à lire en français », déclare-t-elle ainsi, « j’ai compris qu’il existait une autre réalité que celle vécue en Roumanie ». C’est ainsi en français que sera rédigé son premier roman, remarqué par le prix Nobel de littérature J.M.G Le Clézio, qui saluera d’emblée son « audace », faisant un parallèle entre sa maîtrise des codes du fantastique et des auteurs comme Grimm et Georges Sand. En 2012, elle obtient d’ailleurs une bourse Stendhal de l’Institut français, soutien à la mobilité internationale des auteurs et autrices de langue française, pour un séjour en Roumanie. Son dernier roman, Carpates, édité chez Plon, s’apprête désormais à rencontrer son public.
- 1972
1972
Naissance en Roumanie.
- 1996
1996
Arrivée à Gap, en France.
- 2009
2009
Terre des affranchis, publié chez Gaïa.
- 2016
2016
Enfants du diable, publié au Seuil.
- 2023
2023
Carpates, publié chez Plon.