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Portrait
Danse

Taoufiq Izeddiou, on marche, Marrakech

Plus jeune, je m’intéressais à l’architecture, au théâtre, j’ai fait de la boxe... Puis, j’ai eu besoin d’une expression nouvelle, d’un dé. La danse contemporaine a été tout cela pour moi. Elle a tout simplement changé ma vie.

Danseur passionné et chorégraphe chevronné, Taoufiq Izeddiou se fait l'ambassadeur de la danse contemporaine au Maroc comme à l'international.

Mis à jour le 21/02/2019

2 min

Né à Marrakech en 1975, Taoufiq Izeddiou poursuit des études d'architecture, avant de se découvrir, en 1995, une passion pour la danse contemporaine. Il se familiarise avec cette discipline au Maroc, par le biais de formations dispensées par l'Institut français. L'un de ses professeurs, Bernardo Montet, lui ouvre les portes du monde professionnel en 1997 en le faisant participer à ses créations au Centre chorégraphique national de Tours.

Parallèlement à son activité de danseur, Taoufiq Izeddiou s'engage dans la création chorégraphique en 2000 avec 170 huit pas avec les artistes. En 2003, il fonde Anania, la première compagnie de danse contemporaine au Maroc, et « Al Mokhtabar 1 », la première formation de danse contemporaine de Marrakech. Quatre ans plus tard, il obtient en France le diplôme d'État en danse contemporaine.

Avec sa carrure imposante, Taoufiq Izeddiou est un danseur atypique, dont l'énergie, presque palpable, envahit la scène. On a pu admirer en 2016 sa présence scénique dans En Alerte, qui le voit se produire sur scène dans une prestation haletante, accompagné seulement de deux musiciens.

En tant que chorégraphe, il travaille sur la spiritualité comme sur la politique, et signe une dizaine d'œuvres, de Fina Kenti (2003) à Rev’Illusion (2013), en passant par Déserts, désirs (2006). Nombre d'entre elles reposent sur un travail collectif mené avec Bouchra Ouizguen et Saïd Aït El Moumen.

Dans des pièces comme Aleef (2012), il cumule les rôles, se faisant à la fois auteur et interprète, et confrontant ainsi création et performance.

 

Non content d'être l'un des fers de lance de la danse contemporaine au Maroc, Taoufiq Izzediou en est aussi un fervent défenseur à l'international. Il exporte ses chorégraphies aux quatre coins du monde. Après avoir ouvert le Festival de Ouagadougou au début des années 2000 avec l'une de ses premières productions, Fina Kenti, il multiplie les rencontres dans des festivals comme le Montpellier Danse, le Tanzquartier de Vienne ou encore les Transamériques au Canada.

Soucieux de développer le rayonnement de la danse contemporaine dans son pays, il crée en 2005 le festival international On Marche, qui réunit à la fois des artistes locaux et des compagnies de tous horizons.

Après plus de 10 ans d'existence, la 13e édition du festival a réuni du 18 au 24 mars 2018 des compagnies marocaines et tunisiennes, mais aussi françaises, belges et italiennes. Une bonne partie de la programmation s'est déroulée en extérieur, notamment sur la place Jemaa El Fna de Marrakech : une façon d'aller à la rencontre du public.

En Alerte, Steirischer Herbst festival, 2016
En Alerte, Steirischer Herbst festival, 2016
  • 1997

    1997

    Avec l'aide du chorégraphe Bernardo Montet, Taoufiq Izzediou fait son entrée dans le monde de la danse professionnelle et intègre le Centre chorégraphique national de Tours.

  • 2000

    2000

    Taoufiq Izzediou crée sa première pièce, 170 huit pas avec les artistes.

  • 2003

    2003

    Avec Bouchra Ouizguen et Said Aït El Moumen, Taoufiq Izzediou fonde Anania, première compagnie de danse contemporaine au Maroc.

  • 2005

    2005

    Taoufiq Izzediou lance le festival On Marche, qui promeut la danse contemporaine nord-africaine à l'international.

  • 2017

    2017

    Taoufiq Izzediou réunit performance et chorégraphie avec En Alerte, une pièce qu'il interprète en solo, accompagné de deux musiciens.

L'Institut français et l'artiste

L'Institut français est partenaire du festival On marche.

 

Placée sous la direction générale de Taoufiq Izzediou, la Biennale de la danse en Afrique 2020 est organisée en partenariat avec l’Institut français. 

 

À travers son programme Afrique et Caraïbes en créations, l’Institut français accompagne les artistes et les acteurs culturels de la société civile africaine dans tous les domaines artistiques – musique, danse, théâtre, arts visuels, photographie, etc. En savoir + sur le programme Afrique et Caraïbes en créations

 

L'institut français, LAB