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Portrait
Livre

Yasmine Khlat

J’ai le sentiment que ma vie a basculé à partir de l’exil et qu’elle aurait été différente si j’avais continué à me construire dans la stabilité.

Ses romans puisent à la fois dans l’histoire avec un grand H et dans sa propre vie. Yasmine Khlat publie en 2020 le roman Cet amour, dans lequel elle évoque les plaies de l’exil, des souvenirs traumatiques et le temps qui passe. Elle publie en mars 2020 Cet amour, aux éditions Elyzad.

Publié le 23/04/2020

2 min

D’origine syro-libanaise, Yasmine Khlat est née en 1959 à Ismaïlia en Égypte, près du canal de Suez. À Beyrouth, elle entame en 1979 une carrière dans le cinéma en incarnant Nalha, dans le film éponyme du cinéaste algérien Farouk Beloufa. Elle tourne également avec Abdellatif Ben Ammar (Tunisie) et Mohamed Malas (Syrie), deux réalisateurs qui seront sélectionnés au Festival de Cannes. 

Yasmine Khlat quitte le Liban pour la France pendant la guerre civile et réalise un documentaire, Leylouna –  Notre nuit (1988) avant d’entrer en littérature plus d’une dizaine d’années plus tard, avec son premier roman, Le désespoir est un péché (2001). 

Naturalisée française, Yasmine Khlat vit et travaille à Paris. 

« Au Liban où j’ai grandi, on me disait « D’où viens-tu ? ». Mais on me l’aurait dit aussi en Égypte comme on me le dit en France. Je viens d’un creuset de tendresse né dans une Égypte cosmopolite, qui n’a pas résisté aux exils et aux guerres, aux assauts du temps, mais j’ai voulu par l’écriture en retrouver l’accent et la gaieté »,explique Yasmine Khlat.

Marquée par les thèmes de la perte, de la guerre et de l’exil, son œuvre met néanmoins en lumière la « fierté de l’espérance ». 

Son dernier roman, Cet amour, raconte le désespoir d’une femme libanaise installée à Paris qui, en pleine nuit, téléphone à un psychiatre alors qu’elle pense au suicide. Elle lui parle de ses tocs et de souvenirs traumatiques, hérités de son enfance au Liban, qui ressurgissent… Le docteur décide de la sauver. Il s’avère qu’il est Israélien. 

Yasmine Khlat décroche le Prix des cinq continents de la francophonie, l’année de sa première édition en 2001, avec son premier roman Le désespoir est un péché. Après un passage par les éditions parisiennes du Seuil, elle publie aujourd’hui chez l’éditeur tunisien Elyzad, au catalogue orienté vers les Littératures du Sud.

En 2019, elle est, avec Égypte 51, finaliste du Prix de la littérature arabe de l'Institut du monde arabe et également finaliste du Prix du Roman Métis des Lecteurs de la Ville de Saint-Denis.

  • 1979

    1979

    Sortie du film Nalha, de Farouk Beloufa, dont Yasmine Khlat interprète le personnage principal.

  • 1986

    1986

    Yasmine Khlat quitte le Liban pendant la guerre et s’installe à Paris.

  • 2001

    2001

    Yasmine Khlat publie son premier roman, Le désespoir est un péché, qui obtient le Prix des cinq continents de la francophonie la même année.

  • 2020

    2020

    Parution de Cet amour, roman qui interroge la relation entre une femme libanaise et un homme israélien, tous deux exilés à Paris.

L'Institut français et l'artiste

Dans le contexte de la pandémie du Coronavirus Covid-19, l’Institut français souhaite continuer à vous proposer des portraits, rencontres avec des créateurs de toutes origines, œuvres, portfolios. Nous espérons que ces pages vous apporteront une respiration dans un quotidien confiné.

 

En 2017, Yasmine Khlat est lauréate du programme Stendhal de l'Institut français, lui permettant de bénéficier d’une bourse d’écriture afin de se rendre au Liban.

 

Le programme Stendhal permet à des auteurs français ou résidant en France de partir dans un pays étranger travailler à un projet d’écriture en lien avec le pays.

En savoir + sur le programme Stendhal


 

L'institut français, LAB