Les lauréats PARI! échangent sur les enjeux de la diffusion à l’international
Publié le 6 octobre 2025
Réunis à l’Institut français le 2 octobre 2025, les lauréates et lauréats du programme PARI! – Parcours d’Accompagnement et de Réflexion sur l’International ont partagé une journée d’échanges et de travail collectif autour des enjeux liés à la mobilité, à la coopération et à la diffusion artistique à l’international.
Une journée collective à l’Institut français
La session du 2 octobre, organisée à l’Institut français, a marqué une étape clé du parcours des lauréats du programme PARI!, co-financé par le ministère de la Culture et l’Institut français, et coordonné par On the Move. La matinée a été consacrée à une session collective intitulée Faire groupe autour de l’international, offrant aux participants un temps de discussion autour des pratiques, des défis et des opportunités dans un contexte international.
L’après-midi, deux ateliers ont permis d’approfondir ces réflexions :
- De la vision à la mise en œuvre : construire sa feuille de route éco-responsable dans un monde en changements pour explorer les pratiques durables et la manière de concilier valeurs, contraintes, injonctions contradictoires et ambitions dans la construction de sa feuille de route.
- Faire ou défaire l’international ?, pour appréhender l’international à de multiples échelles, en posant des bases préalables à l’élaboration d’une stratégie de développement.
Ces temps d’échange ont permis d'identifier les besoins des équipes artistiques et d'envisager des pistes concrètes pour la suite du parcours et de l'accompagnement, jusqu’en mai 2026.
Regards croisés
Eva Kobal pour Soundinitiative
« L’Ensemble Soundinitiative a toujours été tourné vers l'international. Ses membres sont issus de six pays répartis sur trois continents. Cette diversité nourrit la démarche artistique du groupe et a naturellement favorisé son rayonnement à l’étranger. Cependant, ces expériences se sont souvent traduites par des déplacements ponctuels et isolés.
Nous avons envie avec le programme PARI! de repenser notre manière de diffuser, explique Eva Cobal. Nous souhaitons désormais construire des partenariats plus durables, responsables et ancrés, qui permettent d’éviter les tournées “one-shot” et de mieux inscrire notre travail dans le temps. »
Betty Tchomanga pour GANG
« J’ai différentes expériences de travail "à l'international", même si j'ai dû mal à utiliser ce terme, au croisement de sujets qui m'intéressent comme la circulation des récits entre l'Europe et l'Afrique ou les questions de diffusion, puisque j'ai beaucoup voyagé en tant qu'interprète dans des compagnies internationales.
Désormais, en tant que directrice artistique, je cherche à construire des projets qui soient cohérents avec mes valeurs et mes réflexions sur les questions politiques, les problématiques décoloniales, mais aussi écologiques et sociétales. J'ai trouvé que PARI! pouvait constituer un bon cadre pour amorcer de telles réflexions et me confronter à d’autres réalités professionnelles. »
Johanne Humblet pour Les filles du renard pâle
« Nous avons des projets d'envergure, récemment à Brasilia en ouverture de la Saison de la France au Brésil ou au Cameroun par exemple. Au départ, il s'agissait d'une simple présentation artistique mais de là sont nés d'autres projets : la création d’une bande dessinée, un projet musical, des formations et même l'idée d'ouvrir une école de cirque, car il n’en existe pas encore sur place. D'un projet initial, peuvent donc en découler de nombreux autres.
Avec PARI!, on veut se laisser la liberté d'accueillir tous ces projets et de comprendre comment les structurer. PARI! nous permet aussi d'échanger sur des questions très concrètes liées à la logistique, l'envoi de matériel… Ce sont des problématiques essentielles pour continuer à agir de manière responsable et pérenne. »
Une dynamique collective à poursuivre
Toutes trois soulignent la richesse des échanges et la complémentarité des profils réunis.
« Ce qui est précieux, c’est de rencontrer des personnes issues de disciplines différentes mais confrontées à des enjeux similaires », note Eva Cobal.
Pour Betty Tchomanga, la journée a ouvert « de nombreuses pistes de réflexion », donnant envie de prolonger les discussions au-delà du cadre de la session.
Johanne Humblet ajoute que « ces moments permettent de relier nos réalités de terrain à une vision collective. On repart avec de nouvelles idées, mais aussi l’envie de continuer à penser ensemble. »
Les structures lauréates pourront poursuivre le travail entamé, et approfondir les sujets qui les intéressent plus particulièrement, avec un accompagnent individualisé du programme PARI! jusqu'en mai 2026.
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