
Ateliers ouverts : pratiques ralenties - Institut français x Cité internationale des arts
Le 14 juin 2023, de 18h à 21h, dans tous les espaces de la Cité internationale des arts, 16 artistes internationaux de toutes disciplines ouvrent les portes de leurs ateliers-logements. En résidence au sein du programme Institut français x Cité internationale des arts, les lauréats et lauréates présentent, le temps d’une soirée, un parcours riche dans la diversité des propositions et la pluralité de formes. Pour cet évènement, une programmation imaginée par Léna Peyrard propose des performances, des projections, des lectures, des échanges privilégiés avec les artistes et des visites d’ateliers.
Mis à jour le 08/06/2023
2 min
"Là où nos mondes se touchent" : une proposition de Léna Peyrard
« La plupart des îles du monde font archipel avec d’autres » (Traité du Tout-Monde, 1997). Ces paroles sont celles d’Édouard Glissant, philosophe, écrivain et poète martiniquais dont la pensée tonitruante embrasse la diversité mondiale. La poétique de Glissant nous invite à regarder le monde comme un tissu vivant de mondes infinis, de relations indémêlables et de différences qui s’accordent. Cette pensée en archipel désigne la co-présence des êtres et des choses, et les heurts imprévisibles provoqués par leurs interférences. Ces heurts qui ne sont que beauté et permettent de « se changer en échangeant avec l’autre, sans se perdre ni se dénaturer ».
La Cité internationale des arts se compose d’un ensemble d’îles, les artistes, qui définissent ensemble un écosystème. Vivier de la création où l’art se pense, se discute, s’invente et se montre, la Cité abrite des pratiques artistiques qui témoignent à la fois d’un enrichissement partagé et de l’affirmation des originalités. À l’image de cette Cité archipelique, les Ateliers ouverts : Pratiques ralenties du programme Institut français x Cité internationale des arts sont pensés comme une source de polysémie et de diversité, un espace de frictions et de porosités entre les pratiques des seize artistes internationaux en résidence. Rassemblée sous le titre Là où nos mondes se touchent la programmation tend à explorer à la manière d’Édouard Glissant la rencontre, l’interférence, les harmonies et les disharmonies entre les pratiques hétérogènes des artistes et les résultats imprévisibles que cela génère.
Un programme-archipel donc, qui « rallie des rives et marie des horizons » (Glissant, 1997) dans l’instant présent, à l’instar du concept même de résidence d’artistes, car celles et ceux qui la constituent aujourd’hui seront ailleurs demain.
Léna Peyrard
Avec
- Inara BAGIROVA – Ukraine – Arts visuels
- Jasmine BISSETE – États-Unis – Cinéma
- Mina BOZORGMEHR et Hadi KAMALI MOGHADAM – Iran – Pluridisciplinaire
- Chloe BRENAN – Irlande – Arts visuels
- Joana CARRO – Espagne – Littérature
- Zohreh DELDADEH – Iran – Commissariat et critique d’art
- Yohan HAN – Corée du Sud – Arts visuels
- Aung KO – Birmanie – Arts visuels
- Nge LAY – Birmanie – Arts visuels
- Aleksandr MOROZOV – Russie – Arts visuels
- Mehdi OUAHMANE – Maroc – Arts visuels
- Cecilia PORRAS-SAENZ – Guatemala – Arts visuels
- Matthew SCHEMBRI – Malte – Littérature
- Ahmed TAIGUE – Tchad – Danse
- Albina VATIKHOVA – Russie – Danse
- Hinda WEISS – Israël – Arts visuels
Informations pratiques
- 14 juin 2023, de 18h à 21h
- Cité internationale des arts
- 18 rue de l'Hôtel de Ville, Paris 4
- Entrée libre
A propos de Léna Peyrard
Léna Peyrard est commissaire d’exposition indépendante et critique d’art, elle est actuellement en résidence curatoriale à Artagon Pantin, membre de c|e|a – Association française des commissaires d’exposition et co-directrice du lieu d’art indépendant Encooore à Biarritz. Après avoir travaillé en programmation durant plusieurs années dans des institutions parisiennes (Centre Pompidou, Palais de Tokyo), elle développe désormais une pratique curatoriale qui s’inscrit dans un questionnement concernant la manière dont l’art, l’activisme, l’entraide collective, les luttes féministes ou une relation plus étroite à la terre peuvent contribuer à une meilleure reconnaissance du soin comme manière d’envisager notre rapport au monde.