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Aya de Yopougon, de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie
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© UGC Distribution

Aya de Yopougon, reine des jeunes cinéphiles

Véritable phénomène de librairie, adapté en 15 langues, Aya de Yopougon n’a rien perdu de sa fraîcheur en passant sur grand écran. Le film lumineux de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie a également conquis les jeunes cinéphiles francophones.

Mis à jour le 04/03/2019

2 min

Après Bande de filles, en 2017, c’est au tour d’Aya de Yopougon de recevoir le Prix des jeunes cinéphiles francophones. Le film d’animation était en lice avec 7 autres longs-métrages récents : Tamara (2016), Les Souvenirs (2015), La Fille du patron (2015), Corniche Kennedy (2016), Good luck Algeria (2016), Max et Lenny (2013) et Swagger (2016). 

En préparation du prix, les cinéphiles colombiens, brésiliens ou béninois avaient pu échanger, lors de conférences à distance, avec Dominique Cabrera, réalisatrice de Corniche Kennedy ou Olivier Babinet, pour évoquer Swagger.

Aya de Yopougon, bande annonce

Souvenir(s) d’ailleurs

L’histoire d’Aya de Yopougon puise dans les souvenirs d’enfance de son auteure, Marguerite Abouet. La scénariste a vécu dans ce vaste quartier populaire, en périphérie d’Abidjan, jusqu’à l’âge de 12 ans. Les images, les sons et les odeurs de « Yop City », comme la surnomment affectueusement ses habitants, ont imprégné les six tomes de la bande dessinée, publiée entre 2005 et 2010, puis son adaptation au cinéma, en 2013.

Car le personnage central de ce récit est autant Aya, jeune fille plutôt sérieuse aspirant à devenir médecin, que Yopougon, cité cosmopolite où se croisent notables et paysans dans un joyeux désordre. C’est là qu’Aya et ses amies Adjoua et Bintou grandissent et apprennent à aimer au rythme des soirées enivrantes où l’on « gaze » (comprenez « drague ») les garçons. Mais tout se complique au moment où Adjoua tombe enceinte du fils d’un des hommes les plus riches du pays.

Entre « soap opera » et comédie sociale : une formule gagnante

Comme Marguerite Abouet et le dessinateur Clément Oubrerie, les deux auteurs de la bande dessinée, sont aussi à la baguette du film, Aya de Yopougon demeure très fidèle aux aventures sur papier. Les lecteurs y retrouvent tous les ingrédients qui font le sel de la série : des couleurs éclatantes, le verbe fleuri des personnages et un soin apporté aux moindres détails graphiques.

À travers les flâneries romantiques d’Aya et sa bande, ce sont aussi les bouleversements d’un pays en transition qui se dessinent. Grâce au trait réaliste de l’animation, le « soap » adolescent autour des amours de trois jeunes filles prend des airs de comédie sociale, évoquant des thèmes universels comme l’émancipation des femmes et le poids des conventions. Autant de motifs, déclinés avec humour et sensibilité, qui ont séduit les apprentis cinéphiles réunis par l’Institut français. En attendant la 3eédition, prévue à l’automne 2018.

L'Institut français et le projet

Aya de Yopougon est diffusé à l'international par l'Institut français. 

 

Le film a reçu le Prix des jeunes cinéphiles francophones 2018, organisé par l’Institut français pour valoriser la langue française en utilisant un support original : le cinéma. 

 

L’Institut français propose un catalogue de plus de 2 500 titres permettant au réseau culturel et à ses partenaires de diffuser des films français dans le monde.

 

 

En savoir + sur le catalogue cinéma.

L'institut français, LAB