Cycle de débat d'idées autour de l'intelligence artificielle en Corée du Sud, au Japon et à Taïwan
Sujet central traversant le débat public et modifiant notre rapport au réel, l’Intelligence artificielle fait l’objet d’un projet régional de débat d'idées organisé par les postes en Corée du Sud, au Japon et à Taïwan. Les échanges s'articulent autour de « l’intelligence artificielle et ses effets sur la citoyenneté », avec le soutien de l'Institut français, dans le cadre de l'appel à projets débat d'idées qui vise à soutenir les projets du réseau de coopération et d’action culturelle dans le domaine de la diplomatie des idées et des savoirs.
Publié le 27/08/2024
2 min
Une série de six ateliers en 2024 et 2025
À travers une série de six ateliers en 2024 et en 2025, de rencontres et d’événements déployés sur les trois territoires, une réflexion commune est portée par des chercheurs et des experts sud-coréens, japonais et taïwanais autour des effets de l’Intelligence artificielle sur la citoyenneté et la démocratie : l’Intelligence Artificielle peut-elle être l’alliée des démocraties ? Comment agir contre la désinformation générée par certaines IA ? L’IA peut-elle être un outil au service de l’éducation ? Comment lutter contre les risques d’ingérence de l’IA sur la vie privée ? Peut-il y avoir une éthique de l’IA ? Chaque atelier donne lieu à la publication d’articles dans des médias partenaires (notamment Usbek & Rica et Verse à Taïwan).
Les ateliers, animés par Rahaf Harfoush, anthropologue du digital, se déroulent en comodal, et s'appuient chacun sur un papier écrit par l'un des experts du groupe. Le premier, en avril, portait sur la désinformation, à partir du travail sur les récentes élections présidentielles à Taïwan par Edward You-Hao Lai, chercheur affilié à l’Institut de recherche sur la démocratie, la société et les technologies émergentes (DSET). Le second, en juin, a permis de débattre de ce que pourrait être une éthique féministe du care, à partir du travail de Vanessa Nurock, professeure de philosophie à l'université de Nice Côte d'Azur. Le prochain portera sur les risques de discriminations liées à l'IA relevés par Kyungsin Park, professeur de droit à l’Université Korea et Directeur d’Open Net Korea. Les experts apprécient le caractère comparatiste, coopératif du format, ainsi que son inscription dans le temps long.
Pour en savoir plus sur les liens entre IA et désinformation, au cœur des discussions en avril 2024 à Taiwan : « L’intelligence artificielle face à la démocratie : comment agir contre la désinformation en ligne ? », dans le magazine Usbet & Rica.
En marge des ateliers, les trois postes organisent des invitations croisées pour les experts du groupe. Ainsi, Alexandra Bensamoun, professeure de droit à l'université Paris-Saclay et membre du comité de l'IA, invitée par Taïwan pour la journée du droit en octobre, se rendra au Japon pour une série de débats, tandis que deux experts japonais et taiwanais seront invités à Séoul pour un colloque organisé à la bibliothèque de l'Assemblée nationale par le Service culturel de l'Ambassade de France en République de Corée le 22 octobre (événement préparatoire au « Safety summit » qui se déroulera en 2025 à Paris).
En marge du débat régional, Taïwan accueillera en novembre, pour la Nuit des idées, un tribunal pour les générations futures organisé par Usbek&Rica, qui débattra de l’épineuse question : « L’Intelligence artificielle peut-elle être l’alliée des démocraties ? ».
Les autres experts du groupe sont : Ema Arissa, professeure à l’Université de Tokyo ; Adrien Basdevant, avocat ; Janet Zhen-Rong Gan, professeure de philosophie à l’université de Tunghai ; Jungmin Kwon, professeure à la Seoul National University of Education.
Ce cycle régional été sélection par l'appel à projets Débat d’idées de l'Institut français, consacré aux projets du réseau de coopération et d’action culturelle dans le domaine de la diplomatie des idées et des savoirs, à travers l’organisation d’une « Nuit des idées », à la date souhaitée par le poste, et d’un cycle annuel de débats, articulé à la stratégie d’influence du poste diplomatique.
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