
i-Portunus, année 1
Près de 350 artistes et professionnels de la culture ont bénéficié de la première édition d’i-Portunus, programme d’aide à la mobilité européenne. Premier bilan de ce projet pilote.
Mis à jour le 19/11/2019
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Le programme i-Portunus – du nom du dieu romain des clés et des portes, protecteur des mers et des ports, associé au i d’« Individual Mobilities » – qui a été lancé au mois d’avril 2019, cherche à répondre aux besoins des artistes et professionnels de la culture, dans une approche contemporaine de la mobilité, de la résidence et de l’itinérance. D’où la possibilité de candidater seul ou en groupe (jusqu’à 5 personnes), pour des durées de 15 à 85 jours. Seules conditions requises : être artiste ou professionnel de la culture, sans distinction de diplômes ou de niveau d’expérience, être âgé de 18 ans ou plus, et résider dans l’un des 41 pays du programme Europe créative.
Collaboration internationale, production, développement professionnel
Deux champs artistiques ont été retenus pour cette édition pilote : les arts visuels et les arts de la scène. La mobilité peut, elle, intervenir à n’importe quelle étape d’un projet et porter aussi bien sur une collaboration internationale qu’une phase de production ou un temps de développement professionnel. L’objectif du programme ? Soutenir les rencontres artistiques, susciter des collaborations inédites, et offrir des opportunités de s’emparer de nouveaux territoires d’expression.
2 500 artistes et professionnels auront répondu aux trois appels à candidatures lancés entre avril et septembre. Les projets de mobilité se tournent principalement vers l’Ouest de l’Europe – Allemagne, Italie, France, Royaume-Uni, Espagne, Pays-Bas, Portugal, suivis par l’Autriche et la Grèce – et également la Pologne et la Norvège. Mais tous les pays du programme Europe créative auront fait l’objet d’au moins une demande de mobilité. Dans la majorité des cas, c’est un seul pays qui est demandé pour des séjours de courte durée, de 15 à 29 jours.

Recherche et création
Ce sont, au final, près de 350 artistes et professionnels qui ont été soutenus par le programme pour l’année 2019 et ont réalisé – ou réalisent encore, jusqu’au 31 décembre 2019 – leur projet de mobilité. Parmi eux, Martina Stella, qui a participé en Tunisie à la biennale See Djerba : elle a pu, comme les autres artistes invités, s’exprimer in situ et porter son regard sur la ville, à travers son média de prédilection, le mapping vidéo. Ou encore Gilles Toutevoix, qui a participé en Pologne, à Burdąg, à un atelier de recherche autour de la célèbre danseuse et chorégraphe américaine Meg Stuart. Ces quinze jours de travail lui auront permis d’échanger avec d’autres artistes, de collecter documents et matériel vidéo pour nourrir son prochain film. Autre exemple encore : le séjour d’Araks Sahakyan Gasparyan à Talin, en Arménie – précédant une autre résidence, à Yerevan cette fois-ci – pour réaliser un projet d’Eco Art, créant à cette occasion de grands tapis-mosaïques dans la ligne droite des « archéologies recyclées » qui forment la majeure partie de son travail.
À l’issue de cette première année, seront tirés les premiers enseignements du dispositif, pour permettre un élargissement aux autres disciplines artistiques et conduire à une forme pérennisée à l’horizon 2021 dans le cadre du programme Europe créative.
Retrouvez l’ensemble des statistiques de cette première édition ainsi que les expériences des lauréats i-Portunus dans la rubrique stories du site i-Portunus.


L’Institut français est membre du consortium chargé de la mise en œuvre du programme i-Portunus pour le compte de l'Union européenne. Piloté par le Goethe-Institut, le consortium comprend également Izolyatsia et la Nida Art Colony de l'Académie des arts de Vilnius.