de zooms
Zoom
Arts visuels
Image
Kader Attia présente RepairReborn au MAMBO, en Colombie
Crédits
© DR

Kader Attia présente "RepairReborn" au MAMBO, en Colombie

RepairReborn est la première exposition institutionnelle de l'artiste franco-algérien Kader Attia en Colombie. Cette exposition, présentée du 24 octobre 2024 au 9 février 2025, affirme le lien de l'artiste avec la réparation physique et mentale. 

Publié le 29/10/2024

2 min

Le travail de Kader Attia est mondialement reconnu pour son approche investigatrice de thèmes complexes. RepairReborn est présentée au public du 24 octobre 2024 au 9 février 2025 et révèle comment Attia emploie un large éventail de techniques pour explorer sa profonde recherche sur le concept de réparation.

À travers des vidéos, des installations, des sculptures, des collages et des photographies, l'exposition présente les diverses approches de l'artiste sur les différents types de réparations possibles pour les traumatismes des sociétés postcoloniales modernes. L'exposition vise à créer un dialogue autour des traumatismes collectifs historiques de la société colombienne, en abordant le concept de réparation par la création et la transformation.

Né en France en 1970, Kader Attia a grandi entre Paris et l'Algérie. Il vit et travaille actuellement entre Paris et Berlin. Avant de poursuivre des études supérieures, il a séjourné au Congo et en Amérique du Sud. Son séjour dans ces régions, marquées par une histoire coloniale et une réalité multi-ethnique, l'a incité à analyser les effets des traumatismes historiques et culturels.

Le travail d'Attia démontre son engagement à créer des espaces de dialogue où les traumatismes historiques, qui laissent des cicatrices physiques ou mentales sur les populations, peuvent être abordés. Cette exposition au MAMBO est un manifeste de son intérêt profond pour les concepts de blessures - à la fois physiques et symboliques - et de réparation.

Il se démarque du « mythe de la perfection » occidental, qui cherche à effacer les cicatrices et les marques du temps, en leur donnant au contraire de la visibilité et de l'importance en tant que symboles de résilience et de capacité à affronter les traumatismes. Dans sa vision, la blessure n'est pas un signe de faiblesse, mais une partie inhérente du processus de réparation, soulignant l'importance de reconnaître les dommages et leurs traces comme des éléments clés de la guérison et de la transformation.

RepairReborn présente le large éventail de langages artistiques dans l'œuvre d'Attia, soulignant sa polyvalence et la profondeur de ses recherches. À travers ses œuvres, l'exposition illustre comment l'art peut être un outil de réparation des blessures historiques, personnelles, physiques et mentales. Le pouvoir de guérison de l'art est une caractéristique centrale de son travail et l'un des éléments clés qui créent un espace sûr pour le dialogue. Attia explore la manière dont les processus créatifs peuvent contribuer à la réparation des blessures et des traumatismes individuels et collectifs.

Pour la création de « On Silence » (2021) en Colombie, l'artiste a insisté pour que l'œuvre soit réalisée avec des prothèses déjà utilisées. Ce choix prend une signification particulière dans le contexte de l'histoire de la Colombie et des statistiques qui placent le pays au deuxième rang des pays les plus touchés par les victimes de mines antipersonnel, héritage de son conflit interne. L'œuvre acquiert ainsi une dimension profonde qui englobe la mémoire, le traumatisme et l'héritage d'un passé complexe. Elle témoigne du pouvoir de guérison de l'art et devient un véritable manifeste de la pratique d'Attia, comme le reflète le titre de cette exposition : RepairReborn

En savoir plus sur l'exposition 

Titre

À propos de l'artiste

Visuel
Image
Kader Attia
Kader Attia
© DR
Texte
D'origine algérienne et française, Kader Attia (France, 1970) est l'une des figures les plus marquantes de sa génération. Avant d'étudier à l'École supérieure des arts appliqués de Duperré, à l'École supérieure des arts décoratifs de Paris et à l'Escola Massana, Centre d'art et de design de Barcelone, il a séjourné au Congo et en Amérique du Sud, où il s'est inspiré de l'héritage de la puissance occidentale dans les sociétés colonisées.

En 2016, il a fondé La Colonie, un espace de dialogue sur la décolonisation et de diffusion continue de diverses formes de connaissances. Son travail est internationalement reconnu pour son approche investigatrice du thème de la réparation. 

Le travail de Kader Attia a été présenté dans des expositions collectives et des biennales telles que la 15e Biennale de Sharjah, la 12e Biennale de Gwangju, la 12e Biennale de Shanghai, la 12e Manifesta à Palerme, la 57e Biennale de Venise, dOCUMENTA(13) à Kassel, Met Breuer à New York, Kunsthalle Vienna, MoMA New York, Tate Modern à Londres, Centre Pompidou à Paris, et The Solomon R. Guggenheim Museum à New York. 

Il a notamment exposé en solo au MATHAF de Doha, au Kunsthaus de Zurich, au Berkeley Art Museum et à la Pacific Film Archive de Berkeley, à la Hayward Gallery de Londres, à la Fundació Joan Miró de Barcelone, au MacVal de Vitry-sur-Seine, à la Power Plant de Toronto, au Museum of Contemporary Art de Sydney, au SMAK de Gand, au Museum für Moderne Kunst de Francfort, au Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, au Beirut Art Center, à la Whitechapel Gallery de Londres et à l'Institut KW d'art contemporain de Berlin, entre autres. 

Un projet soutenu par le réseau culturel français à l'étranger

Le projet est rendu possible grâce au soutien de l'Institut français de Paris, de l'Ambassade de France en Colombie et de l'Institut français de Colombie ainsi que du soutien exceptionnel de la Fundación CIREC, de l'Instituto Técnico Industrial Centro Don Bosco et de la Fundación Fuente de Esperanza - Fundafe. 

L'institut français, LAB