
La scène artistique libanaise à l’honneur !
Dans le contexte de crise aigüe qui frappe de plein fouet la scène culturelle libanaise, et dans la continuité de l’aide d’urgence au Liban annoncée par le Chef de l’État en septembre 2020, l’Institut français se mobilise pour soutenir les artistes et créateurs libanais. Suite au lancement du programme « NAFAS, 100 résidences d’artistes libanais en France », l’Institut français vous invite à découvrir les artistes, réalisateurs, bédéistes, chorégraphes ou encore écrivains libanais qui bénéficient ou ont bénéficié de son soutien.
Mis à jour le 09/05/2022
5 min
Omar Rajeh
Le chorégraphe et danseur Omar Rajeh est une figure incontournable de la danse au Liban et plus largement dans le monde arabe. Alors qu’il a quitté Beyrouth pour s’installer en France, à Lyon, il évoque le festival BIPOD qu’il a créé en 2004, la plateforme Citerne.live ainsi que ses sources d’inspiration durant l’année particulière qui vient de s’écouler.
Eliane Raheb
C’est à travers un cinéma engagé que la réalisatrice Eliane Raheb raconte l’histoire de son pays, notamment à l'aide de ses souvenirs d’enfance. Ses documentaires, comme This is Lebanon (2008), So Near Yet So Far (2002) ou Âme qui vive (2016), dépeignent les réalités, parfois dures, de la société libanaise. En 2021, son film Miguel’s war était sélectionné dans la section Panorama du Festival international du film de Berlin.
Victoria K, Delphine Seyrig et moi ou la petite chaise jaune, de Valérie Cachard
Écrite par Valérie Cachard après 7 ans d’exil à Paris et à Antalya, la pièce de théâtre Victoria K, Delphine Seyrig et moi ou la petite chaise jaune se déroule à Beyrouth. Le texte, récompensé du Prix RFI-Théâtre 2019, raconte les blessures des habitants d’une ville brisée par la guerre.
Noël Keserwany
Depuis dix ans, l’artiste multidisciplinaire Noël Keserwany et sa sœur Michelle Keserwany produisent des vidéoclips sociopolitiques. Basée au Liban, Noël Keserwany a utilisé la satire et l’humour dans ses travaux pour se faire largement connaître.
Découvrir un portfolio de ses œuvres
Omar Abi Azar
Membre fondateur du collectif théâtral Zoukak, Omar Abi AZar est un metteur en scène libanais engagé. Il a notamment animé des ateliers de théâtre auprès des migrants à Calais et reçu, avec son collectif, le Prix Culture pour la paix de la part du Président de la République. A l’été 2020, une partie du studio Zoukak est détruit par les explosions au port de Beyrouth.
Nathalie Harb
Interviewée dans le cadre de sa participation au programme de résidences de l'Institut français à la Cité internationale des arts, à Paris, la réflexion de Nathalie Harb autour de la notion d’abri résonne fortement avec le contexte de la pandémie et les évènements de l’été 2020 à Beyrouth. L’artiste libanaise livre son ressenti sur ces évènements et revient sur ses travaux précédents nourris par les bouleversements du monde contemporain.
Nasri N. Sayegh
Artiste au parcours mêlant cinéma, théâtre, broderie, radio ou encore photographie, Nasri N. Sayegh revient lui aussi sur l’évènement tragique du 4 août 2020 à Beyrouth. Il partage également sa vision de la création et ses sources d’inspiration pour ses projets comme Radiokarantina, développé durant le premier confinement, ou 320 / 38 Maison Rabih Kayrouz, un film réalisé entre Paris et Beyrouth.

Yara Bou Nassar
Très attachée à Beyrouth, Yara Bou Nassar place la question de l’identité au cœur de son travail. Dans cet entretien elle revient sur son projet Adventures of a Hypothetical Self, au cours duquel elle retrace le parcours de ses parents qui ont vécu à Paris avant de retourner à Beyrouth. Elle pose aussi son regard sur la situation sociale et politique au Liban et discute des questions complexes qui jalonnent ses travaux : le sexisme, le racisme ou encore la violence.
Karen Keyrouz
La dessinatrice Karen Keyrouz propose des bandes dessinées parfois rudes, où la violence est en réalité un voile à travers lequel il faut voir d’autres émotions. Selon elle, la violence dit beaucoup de son pays car « les Libanais sont les rois du refoulement ». Karen Keyrouz pratique également le concert dessiné, dont elle explique le principe et la démarche artistique dans cet entretien.
Hadi Zeidan
Fondateur du festival Beirut Electro Parade, Hadi Zeidan explique son parcours entre le Liban et la France, donne son avis sur le futur de la scène électronique arabe et évoque sa curiosité pour les disques libanais des années 1960 à 1980. Il revient aussi sur le projet “Beats in Iraq”. Mené en mars 2019 en Iraq, ce projet a pris la forme d’un atelier ouvert à tous sur la culture du clubbing et de la musique électronique.
Myriam el Hajj
Réalisatrice et comédienne libanaise, Myriam el Hajj a profité de sa résidence, à Paris, pour poursuivre l’écriture de son premier long-métrage de fiction, Commedia, dans lequel elle aborde plusieurs de ses thématiques de prédilection : l’intime, le social et l’histoire politique troublée du Liban.
Anas Albraehe
Le peintre syrien Anas Albraehe vit actuellement au Liban. Inspiré par des artistes français, comme Jean François Millet, Jules Breton et Henri Matisse, il explique notamment ses influences et son attachement pour son pays natal, la Syrie, qu’il a dû fuir.
Sara Abou Ghazal
Née d’une mère libanaise, Sara Abou Ghazal est une écrivaine palestinienne installée à Beyrouth. Dans le recueil de nouvelles intitulé It’s time to go to bed, projet développé en résidence via le programme de l’Institut français à la Cité internationale des arts, elle s’intéresse à la partie méconnue de Beyrouth. Cette autre face de la ville, plus méconnue, permet d’aborder une autre histoire du Liban.

Pour soutenir la scène culturelle libanaise, l’Institut français, l’Association des Centres culturels de rencontre et l’Institut français du Liban se sont associés pour inviter 100 artistes libanais en résidence en France, au travers d’un programme d’urgence « NAFAS ». Co-financé par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et le ministère de la Culture, le programme « NAFAS » s'inscrit dans la continuité de l’aide d’urgence au Liban annoncée par le Chef de l’État en septembre 2020.